Un ETF, ou “tracker”, est un fonds d’investissement qui reproduit la performance d’un indice de marché et se négocie en Bourse comme une action. Contrairement à un fonds traditionnel valorisé une fois par jour, un ETF peut être acheté ou vendu à tout moment de la journée, au prix du marché. La gestion du fonds est assurée par une société spécialisée, tandis qu’un dépositaire veille à la bonne exécution des opérations.
Le fonctionnement d’un ETF repose sur deux grandes méthodes de réplication :
Dans le cas d’une réplication physique, le fonds détient réellement les titres qui composent l’indice qu’il suit.
Dans le cas d’une réplication synthétique, le gestionnaire de l’ETF utilise des « swap » : il conclut un contrat avec une contrepartie qui s’engage à verser la performance de l’indice en échange de celle d’un autre panier d’actifs détenus en portefeuille.
Quels types d’ETF sont proposés ?
À l’origine, les ETF visaient principalement à répliquer la performance des grands indices boursiers mondiaux comme le CAC 40, le S&P 500 ou le MSCI World. Progressivement, de nouvelles catégories d’ETF ont vu le jour. Les ETF sectoriels ou thématiques offrent la possibilité d’investir dans des secteurs économiques spécifiques — comme la santé, la technologie ou l’énergie — ou dans des tendances de fond telles que la transition écologique ou l’intelligence artificielle.
Des produits encore plus élaborés, comme les ETF dits « Smart Beta », s’éloignent de la simple réplication d’indice pondéré par capitalisation. Ils appliquent des filtres ou des pondérations fondées sur des critères quantitatifs (value, volatilité, dividende, momentum, etc.) afin de viser une surperformance par rapport aux indices classiques.
Plus récemment, sont apparus les ETF à gestion active. Contrairement aux ETF traditionnels, qui relèvent de la gestion passive et répliquent simplement la performance d’un indice de référence, ces nouveaux ETF sont constitués et ajustés activement par des gérants, selon leur propre analyse des marchés. Cette approche permet de rechercher une performance supérieure à l’indice, mais cela dépendra fortement de l'expertise des gestionnaires de fonds à mettre en œuvre des stratégies d'investissement adaptées.
Les ETF peuvent aussi se distinguer par le type d’actifs auxquels ils donnent accès : actions, obligations, matières premières, immobilier, etc. Certains ETF intègrent même des stratégies plus complexes, comme les ETF à effet de levier, les ETF inverses ou encore ceux qui proposent une exposition aux indices de volatilité.
Quels sont les principaux avantages d’investir dans un ETF ?
Cela présente plusieurs bénéfices :
Diversification instantanée,
Accessibilité en continu,
Frais réduits,
Transparence et sécurité,
Liquidité renforcée,
Large gamme disponible.
Quels sont les principaux risques liés à l’investissement dans un ETF ?
A l'inverse, cela comporte plusieurs risques :
Sélectionner un ETF ne se résume pas à choisir celui qui affiche les meilleures performances passées. Il s’agit d’un processus qui demande rigueur, méthode et compréhension des caractéristiques propres à chaque produit.
Avant tout, l’investisseur doit s’interroger sur sa stratégie globale : souhaite-t-il s’exposer à un secteur spécifique, à une zone géographique, à un type d’actif particulier ? Son horizon de placement, son appétence au risque, sa capacité d’investissement ou encore ses contraintes fiscales doivent aussi guider sa décision.
Un point de départ incontournable consiste à bien comprendre l’indice que l’ETF cherche à répliquer. Plus vous comprenez l’indice sous-jacent, mieux vous pourrez anticiper les risques et les opportunités associés à l’ETF.
Ensuite, il est essentiel d’évaluer la qualité de réplication. L’un des indicateurs clés à surveiller est la « tracking difference » ou « tracking error », c’est-à-dire l’écart entre la performance réelle de l’ETF et celle de l’indice qu’il reproduit. Plus cet écart est faible, plus le fonds est fidèle à son indice.
La solidité de l’émetteur, la taille de l’encours géré et la liquidité de l’ETF sont également des éléments importants.
Enfin, les frais de gestion ne doivent pas être considérés isolément, mais mis en perspective avec la qualité de la réplication.
PEA
Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) permet, après 5 ans de détention, de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values. Seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus. Pour qu’un ETF soit éligible au PEA, il doit être composé d’au moins 75 % d’actions de sociétés ayant leur siège dans un pays de l’Espace Économique Européenne. Toutefois, grâce aux ETF à réplication synthétique, il est possible d’accéder à des indices internationaux comme le Nasdaq ou le MSCI World via l’enveloppe fiscale avantageuse du PEA.
PER
Le Plan Épargne Retraite (PER) permet d’épargner en vue de la retraite tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse. Les sommes versées sur un PER sont déductibles de l’impôt sur le revenu dans la limite d’un plafond. Le PER offre un accès à différents supports d’investissement, allant du fonds en euros à des unités de compte plus dynamiques. Cependant, il n’est pas toujours possible d’investir sur les ETF avec un PER et la sélection d’ETF varie d’un PER à un autre.
Assurance-vie
L’assurance-vie offre des avantages fiscaux après 8 ans de détention ainsi qu’en matière de succession. Comme pour le PER, vous avez la possibilité d’y placer votre épargne sur des fonds en euros ou sur des unités de compte. Toutefois, tous les contrats d’assurance-vie ne proposent pas d’ETF et l’offre peut varier considérablement d’un contrat à l’autre, tant en nombre qu’en qualité des supports accessibles. Il est donc important de bien comparer les contrats pour pouvoir investir sur les ETF avec une assurance-vie.
CTO
Le compte-titres ordinaire (CTO) permet d’investir librement sur les marchés financiers, sans restriction de types d’actifs. Vous pouvez donc créer un portefeuille diversifié comprenant des ETF. Contrairement au PEA, PER ou à l’assurance-vie, il ne donne droit à aucun avantage fiscal.