Le concept du financement participatif ne date pas d’hier.
Le crowdfunding 1 tel que nous le connaissons aujourd’hui est apparu dans les années 2000. Le concept de « financement de projets par la foule » 1 est néanmoins bien plus ancien. Savez-vous que ce procédé a été employé pour couvrir les frais inhérents à la construction de la statue de la Liberté ? En 1875 et dans les années qui ont suivi, des collectes de fonds se sont déroulées auprès des particuliers afin d’aider à financer la réalisation du monument. Des dizaines de milliers de personnes, de toutes conditions, françaises ou américaines, ont participé.
Le crowdfunding est une pratique en vogue.
Le financement participatif connaît un développement rapide et ininterrompu depuis plusieurs années. En 2019, 629 millions d’euros ont été collectés en France dans le cadre du crowdfunding, soit une augmentation de 56 % par rapport à 2018 (402 millions d’euros). Ce montant s’élevait à 336 millions d’euros en 2017, et 167 millions d’euros en 2015 1. Le financement participatif intervient maintenant dans tous les domaines : du secteur économique (technologie, santé, commerce, etc.) à la culture (patrimoine, musique, spectacles, etc.), en passant par le social (humanitaire, éducation, etc.).
Le crowdfunding permet d’investir dans des entreprises.
Et si vous utilisiez une partie de votre argent pour financer une entreprise ? Grâce au crowdlending 1, vous pouvez prêter de l’argent à une entreprise. Les sommes investies vous seront finalement rendues, généralement assorties d’intérêts. Quant au crowdfunding par souscription de titres, il vous permet d’acquérir des actions ou des obligations dans une société non cotée en l’échange de vos fonds.
De nombreuses start-up et PME ouvrent leur capital au grand public via le crowlending ou s’en servent pour financer des opérations non couvertes par les crédits bancaires. Les campagnes de souscription de titres et les campagnes de crowdlending sont accessibles par le biais de plateformes dédiées.
C’est aussi un moyen d’investir dans l’immobilier.
Autre chose à savoir sur le crowdfunding : certaines plateformes de financement participatif vous permettent de prendre part à des projets immobiliers. Vous avez la possibilité de prêter de l’argent à un promoteur, qui l’utilisera en plus de ses propres fonds pour construire des logements, des bureaux, etc. Au terme d’une période définie, votre argent vous sera rendu avec des intérêts plus ou moins élevés. Vous pouvez également investir dans des biens existants. En effet, certaines plateformes vous proposent de vous regrouper avec d’autres internautes pour acheter un immeuble destiné à la location. Vous toucherez ensuite une fraction des loyers encaissés, proportionnelle à votre investissement.
Mais n’oubliez pas que l’investissement par le biais du crowndfunding comporte un risque de perte en capital.
Le crowdfunding peut être synonyme de gains intéressants.
Les prêts consentis par les particuliers dans le cadre du crowdfunding peuvent présenter des taux d’intérêt élevés. Sur les plateformes de financement participatif, il n’est pas rare de trouver des propositions accompagnées d’un taux de rendement allant de 4 à 6 %. Parfois, ce taux atteint les 8 à 10 %. Gardez toutefois en tête qu’un taux d’intérêt haut est souvent synonyme de placement risqué. En cas de défaillance de l’entreprise ou du projet, vous pouvez perdre votre capital.
Le crowdfunding peut vous permettre d’acquérir des actions, dans ce cas des plus-values sont possibles en cas de revente des titres. D’autant plus lorsque la société qui ouvre son capital au grand public est une start-up prometteuse, aspirant à une croissance forte. Mais tout comme avec le financement par prêt rémunéré, vous n’êtes pas à l’abri d’une défaillance de l’entreprise, qui pourrait compromettre votre investissement.
Vous cherchez à donner du sens à votre épargne ?
Vous souhaitez concilier perspectives de gains et investir dans l’économie réelle, l’économie collaborative sociale et solidaire ? Le crowfunding est en effet une des solutions possibles en choisissant par exemple d'injecter vos fonds dans des PME, etc.
L’essentiel étant de bien prendre en compte les risques du crowdfunding : étudiez systématiquement la solidité et la viabilité des projets avant de vous lancer, et utilisez uniquement le crowdfunding dans une optique de diversification de votre épargne.
C'est également possible aujourd'hui de donner du sens à vos placements via des outils d'épargne plus "classiques" comme l'assurance-vie. Ainsi, en choisissant des fonds labellisés responsables (comme le label ISR), vous allez pouvoir par exemple investir dans des entreprises qui contribuent positivement au développement durable sur la base de critères ESG (Environnemental, Social et Gouvernance).
Les informations transmises dans cet article ont un caractère purement informatif et ne sauraient être considérées comme un conseil délivré par Fortuneo (juridique, fiscal, investissement ou autre).
Source: Jellyfish, Juillet 2021
Crédit visuel : EyeEm, Gettyimages