retraitegestion administrative

Qu’est-ce que la retraite complémentaire ?

On le sait, la retraite se prépare tout au long de la carrière professionnelle. Mais de quelle façon au juste, vous-demandez-vous ? Pour comprendre le système de retraite français, il est important de connaître la notion et le fonctionnement de la retraite complémentaire. Un régime de retraite complémentaire certes, mais pas facultatif pour autant.

Publié le 28 novembre 2019

La retraite complémentaire s’ajoute à la pension de retraite de base.

Qu’est-ce que la retraite complémentaire ?

Deuxième pilier de la retraite obligatoire en France, la retraite complémentaire intervient en complément de la retraite de base, en fonctionnant sur le même système de répartition. Au moment du départ en retraite, l’assuré perçoit donc une retraite dite complémentaire, dans le sens où la somme accumulée au cours de sa carrière au sein de ce régime est versée en complément de la pension de retraite du régime général de la Sécurité sociale. Il s’agit bien de deux versements distincts chaque mois. La retraite complémentaire, obligatoire pour tous les assurés, est mise en œuvre par des caisses de retraites dites complémentaires, propres à chaque régime.

En clair, chaque catégorie socio-professionnelle dispose d’un régime complémentaire de vieillesse et de sa propre caisse de retraite :

Catégorie socio-professionnelle

Caisse de retraite complémentaire

Salariés du privé et salariés agricoles

Régime unifié AGIRC-ARRCO

Agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques

IRCANTEC

Exploitants agricoles non-salariés

Caisse de retraite complémentaire obligatoire (RCO) de la MSA

Artisans, commerçants et industriels indépendants

RCO de la Sécurité sociale pour les indépendants

Professions libérales

CARCDSF, CARMF, CARPIMKO, CARPV, CAVAMAC, CAVEC, CAVOM, CAVP, CIPAV ou CPRN en fonction du domaine d’activité

Fonctionnaires

RAFP ou FSPOEIE

Chacune de ces caisses de retraite est financée par des cotisations à des taux et sur des assiettes spécifiques. Sachez que vous n’avez pas besoin de faire une demande d’adhésion pour vous inscrire auprès de la caisse de retraite complémentaire qui correspond à votre situation professionnelle : vous y êtes automatiquement affilié(e) en fonction de votre profession. Ainsi, si vous changez de statut professionnel en cours de carrière, vous cotiserez possiblement pour différentes caisses de retraite complémentaires. Une cotisation qui prendra quoi qu’il arrive une forme différente des cotisations pour la retraite de base.

Un régime de retraite qui repose sur l’accumulation de points

La retraite complémentaire a en effet la particularité d’être un régime en points. Qu’est-ce que cela change donc par rapport à la retraite de base? Dans les faits, cela signifie que, alors que vous validez des trimestres dans le régime de base, vous faites l’acquisition de points grâce aux cotisations salariales et patronales versées tout au long de votre carrière (de façon mensuelle dans la grande majorité des cas) dans le régime complémentaire. La valeur de ces points est réévaluée chaque année par le conseil d’administration de la caisse complémentaire et le montant de la pension de retraite de l’assuré est calculé sur la base de la valeur du point l’année de son départ à la retraite.

Pour définir le montant de votre pension complémentaire il convient simplement de multiplier le nombre de points cumulés pendant la carrière par la valeur de service du point au moment de la liquidation des droits, soit l’année du départ en retraite. Dans certains cas, la pension complémentaire calculée grâce aux points peut constituer une pension supérieure à celle de l’assurance vieillesse, qui repose sur les meilleurs salaires touchés au cours de la vie professionnelle. Il n’existe pas de durée minimum de cotisation à respecter dans les régimes complémentaires. L’assuré est libre de partir avant l’âge de départ fixé par sa caisse de retraite complémentaire mais il pourra alors avoir affaire à un « coefficient de minoration c’est-à-dire d’un abattement qui fera éventuellement baisser la pension complémentaire et dont le taux varie selon les caisses de retraite.

Une fois calculée et validée, la pension de retraite complémentaire est ensuite versée au début de chaque mois à l’assuré et tout au long de sa retraite.

Une retraite supplémentaire individuelle pour aller plus loin

Pour un grand nombre d’actifs, la cessation d’activité rime souvent avec baisse des revenus. En s’ajoutant à la pension de retraite de base, la retraite complémentaire permet d’appréhender l’avenir à long terme et avec plus de sérénité. Si vous cherchez une autre manière d’améliorer votre niveau de vie une fois votre carrière professionnelle terminée, vous pouvez tout à fait décider de vous tourner vers l’épargne-retraite supplémentaire (aussi parfois appelée « surcomplémentaire »), qui est, elle, facultative.

La loi Pacte, avec la création du PER, un plan d’épargne-retraite unique et simplifié, entend inviter plus d’actifs que jamais à se tourner vers le troisième pilier du système de retraite en France. Le PER, avec ses trois compartiments principaux, est alimenté à la fois par des versements volontaires, par des sommes versées au titre de l’épargne salariale et par des versements obligatoires.

Source: Webedia, octobre 2019.

Crédit visuel : Nicolas Hansen, Gettyimages.


retraitegestion administrative

Consultez nos articles aux thématiques similaires