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Vers un retour à la hausse des marchés financiers ?

Après une fin d’année 2018 difficile, les marchés ont rebondi très fermement. Ainsi, depuis le 1er janvier 2019, le CAC 40 affiche près de 15% de gain . Le changement de cap opéré par les banques centrales explique principalement cette performance. L’ampleur du ralentissement économique semble également avoir été surestimée. Certains compartiments de la cote accusent encore un retard.

Publié le 3 avril 2019

Reprise des marchés financiers 2019

Durcissement monétaire et ralentissement économique ont perturbé la fin 2018

L’année 2018 avait plutôt bien commencé pour les investisseurs. Cependant, à partir de l’automne, les indices boursiers se sont retournés alors que les valorisations des actions semblaient élevées dans l’anticipation d’un ralentissement de l’activité dans les trois grandes zones économiques (États-Unis, Chine et Europe). Le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Organisation de Coopéraion et de Développement Economiques (OCDE) révisaient leurs prévisions en la matière, déjà abaissées quelques mois plus tôt. L’affrontement commercial entre les États-Unis et la Chine pesait également sur les marchés. Enfin, de nouvelles restrictions dans l’accès au crédit étaient anticipées, tant aux États-Unis où des hausses supplémentaires de taux d’intérêt étaient planifiées par la Réserve fédérale, qu’en Europe. Ainsi, la Banque Centrale Européenne (BCE) devait s’engager sur la même voie que son homologue américaine.

À Paris, le CAC 40 terminait l’année 2018 sur un recul de 10,95 %. Depuis la crise de 2008, la performance de l’indice parisien reste malgré tout largement positive (+47 %), ce qui montre la nécessité d’être investi en actions dans la durée.*

Le virage des banques centrales rassure les marchés

Le changement d’année a constitué un virage favorable pour les investisseurs. En effet, les marchés d’actions ont renoué avec une dynamique « haussière » et rarement vue. Ainsi, le CAC 40 gagne près de 19% depuis son point bas de 2018 (le 27 décembre 2018) et environ 15 %1 depuis le 1er janvier. À New-York, le Dow Jones a engrangé 11 %1 dans le même temps et le Nasdaq 16 %1 depuis le 1er janvier 2019. Les indices sont sur le point de contrebalancer l’épisode de baisse de la fin d’année 2018.

Plusieurs éléments ont conduit les investisseurs à revenir à l’achat, à commencer par le changement de ton des banques centrales. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a décidé de mettre entre parenthèses le resserrement monétaire et sur le vieux continent, la BCE a repoussé la perspective d’une première hausse du loyer de l’argent à 2020. Les compartiments les plus exposés à une remontée des taux d’intérêt (foncières, services aux collectivités, entreprises endettées, etc …) sont ainsi de nouveau recherchés. Sur un plan géographique, les émergents opèrent un retour remarqué. Par exemple, l’indice brésilien (BOVESPA) a touché un sommet historique alors que le marché chinois est sorti de sa torpeur (la part des actions chinoises a été revue à la hausse dans la composition des indices MSCI, lesquels servent de références aux gestionnaires d’actifs).

Le ralentissement économique a sans doute été surestimé

Sur le plan économique, les données publiées en début d’année témoignent d’un ralentissement mondial. Néanmoins, l’ampleur de ce dernier est bien moins importante que ne le craignaient les opérateurs à la fin de l’année 2018, ce qui a constitué une heureuse surprise. En Chine, où les inquiétudes étaient particulièrement marquées, les autorités se sont engagées dans un nouveau plan de relance visant à amortir l’atterrissage de l’économie.

Par ailleurs, alors que les résultats annuels des entreprises ont été jugés globalement bons, les dirigeants tiennent des discours positifs sur leurs perspectives. L’éventuel recul des profits aux États-Unis et en Europe pourrait ainsi être plus limité que prévu. Depuis plusieurs semaines, cette anticipation conduit les investisseurs à revoir leur jugement sur le niveau des valorisations. Les secteurs du luxe et de la technologie, quoique bénéficiant déjà d’une prime par rapport à la moyenne du marché, sont plébiscités.

Le regain d’appétit pour le risque est d’autant plus marqué que les dossiers politiques connaissent des développements favorables. Ainsi, l’avancée des négociations entre les États-Unis et la Chine a convaincu les intervenants que la guerre commerciale allait rapidement prendre fin (Donald Trump a levé l’ultimatum adressé à Pékin). Dans le même temps, les craintes liées au Brexit se dissipent alors que les partisans d’une sortie « brutale » du Royaume-Uni de l’Union Européenne se font moins influents dans le débat politique britannique.

Diversifier pour profiter des rotations sectorielles

Toutefois, dans cet environnement, quelques compartiments accusent un retard. Ainsi, en dépit de la hausse du prix du baril (le WTI est remonté à 60$), le secteur pétrolier pourrait constituer une piste de diversification pour les prochains mois. De même, les banques sont encore délaissées. Les discussions engagées en vue d’une fusion entre Deutsche Bank et Commerzbank pourraient ouvrir la voie à une consolidation plus large du secteur en Europe. Un rattrapage est susceptible de s’opérer.

L’ampleur des mouvements et les rotations sectorielles à l’œuvre rendent plus que jamais nécessaire de diversifier vos avoirs. Il s’agit ici d’appliquer cette stratégie tant dans vos portefeuilles boursiers (compte-titres et PEA) que dans vos contrats d’assurance-vie. Pensez aux fonds sectoriels et diversifiés. Ces derniers peuvent vous permettre d’améliorer la rentabilité de vos placements, tout en réduisant le risque.

^ Les unités de compte ne garantissent pas le capital versé et sont soumises aux fluctuations des marchés financiers à la hausse comme à la baisse. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.


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