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Passer sa retraite à l'étranger, mode d'emploi

Passer sa retraite au soleil fait rêver de nombreux Français. Et ceux qui passent du rêve à la réalité sont de plus en plus nombreux. D'ailleurs, le phénomène prend chaque année de l'ampleur et 7,4 % des retraités hexagonaux vivaient à l'étranger fin 2021 1, soit plus d’un million de Français ! Si vous envisagez de passer à l’action à votre tour, il est important de comprendre comment toucher votre retraite à l'étranger.

Publié le 4 février 2016

Passer sa retraite à l'étranger

Retour aux sources et recherche d'une meilleure qualité de vie

S'expatrier pour sa retraite peut répondre à un désir de retourner dans son pays d'origine ou une envie de s’installer dans un pays qui nous tient particulièrement à cœur. Dans les faits, si un peu plus de 50 % des retraités français choisissant de passer leur retraite à l’étranger étaient établis dans un autre pays de l'UE fin 2021 selon les dernières données dévoilées par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), jusqu’à 42 % ont opté pour l'Afrique contre 3% pour l’Amérique ou l’Asie.

Dans le détail, à l’heure actuelle, l’Espagne et le Portugal sont les deux pays européens qui attirent le plus les Français tentés par une retraite à l’étranger, avec plus de 160 000 personnes concernées dans chaque cas. Suivent l’Italie, la Belgique et l’Allemagne. Mais c’est l’Algérie, en Afrique, qui s’impose comme étant la destination privilégiée de ceux et celles souhaitant passer leur retraite à l’étranger, avec près de 350 000 Françaises et Français concernés. Suivent le Maroc et la Tunisie, loin derrière.

En marge de l’aspect affectif, c’est évidemment la recherche d'une meilleure qualité de vie qui motive aussi ces “expatriés”, qui cherchent à profiter de la vie après une carrière de plus en plus longue. Premier critère de choix : le climat ! Aux pays Méditerranéens cités s'ajoutent ainsi la Thaïlande, le Vietnam, Maurice ou encore le Sénégal au palmarès des destinations favorites. L’état d’esprit des seniors est clair : « si je passe ma retraite à l’étranger, je veux du soleil et de beaux paysages ! ».

Ce critère est d’autant plus pris en compte aujourd’hui du fait de l'émergence des compagnies aériennes low-cost et de l'essor des nouvelles technologies dans le domaine de la communication, qui permettent de faire reculer certaines craintes liées à l'éloignement géographique et familial. On peut désormais passer sa retraite à l’étranger et profiter d’une vie douce tout en ayant la possibilité de rester connecté avec la France et de rentrer facilement si besoin.

Améliorer son pouvoir d'achat

Pour avoir une meilleure qualité de vie pendant sa retraite à l’étranger, il faut un bon climat mais il faut aussi un cadre de vie avantageux, surtout à l’heure où certaines dépenses augmentent à l’âge de la retraite. Améliorer leur pouvoir d’achat en misant sur des endroits où le coût de l’immobilier et de la vie en général est accessible, voilà la deuxième motivation des seniors ! Preuve s'il en est, d'après la CNAV, les retraités expatriés sont en général plus modestes. Ils perçoivent une pension de base de 221 €, contre 621 € pour ceux restés dans l'hexagone.

Le coût de la vie des pays cités est souvent très inférieur à celui de la France. Le site Retraite-etranger.fr qui publie une étude annuelle sur le sujet affirme par exemple que la dépense moyenne d'un couple de retraités est 15 à 20 % moins élevée dans des pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Grèce qu'en France, voire 50 % inférieure dans certains pays comme la Thaïlande ou le Brésil.1

D’autres critères, notamment fiscaux, entrent en jeu. C'est par exemple le cas pour le Portugal où depuis le 1er janvier 2013, les retraités du privé y sont exonérés d'impôt sur le revenu pendant dix ans. Seule condition : se faire enregistrer dans le service local des impôts comme « résident non-habituel » et passer au moins 183 jours par an dans le pays. D'autres avantages, tels que l'absence de droits de succession, d'ISF, ou de problèmes de change, ont fait du Portugal le nouvel eldorado des retraités Français.

D’un point de vue général, selon un classement du site retraitesansfrontière.fr1 s’appuyant sur douze critères allant du prix de l’immobilier au coût des soins médicaux en passant par l’accès à la culture, l’île de Paros en Grèce serait actuellement la meilleure destination pour les séniors touchant une petite retraite, notamment grâce à une imposition fixe de 7% pendant 15 ans. L’île grecque devance Tavira au Portugal, Trou aux biches à l’île Maurice ou encore Nerja en Espagne et Ao Nang en Thaïlande.

Préparer son départ et éviter les mauvaises surprises

Pour imaginer vivre des jours paisibles loin de la France une fois votre carrière terminée, il est capital de comprendre comment toucher sa retraite à l’étranger ou comment toucher sa retraite en France en vivant à l’étranger. À ce sujet, sachez que le versement de la retraite, ou pension de réversion, reste assuré à la condition que les retraités expatriés transmettent leur nouvelle adresse à leur caisse régionale et, si besoin, communiquent tout changement de coordonnées bancaires.

Au moment du déménagement, il faut effectuer une demande accompagnée d’un certificat de résidence et des coordonnées bancaires à l’étranger auprès de la Cnav. Les retraités expatriés doivent également envoyer chaque année à leur caisse de retraite un «justificatif d’existence» appelé « certificat de vie » afin de continuer à percevoir leurs droits. Ce certificat est à faire compléter par l’autorité locale compétente du pays de résidence et il peut désormais être transmis en ligne, via un service dédié, ou toujours par voie postale. Attention, en cas de retard, le paiement de la retraite sera suspendu.

S’ils ne seront plus prélevés de la CSG, de la CRDS ou encore de la Casa, ils s’acquitteront toutefois d'une cotisation d’assurance maladie de 3,2 %. Autre élément à bien anticiper : la couverture médicale. Si la Sécurité sociale française couvre les retraités expatriés dans un pays de l'UE, ces derniers doivent adhérer à la Caisse des Français de l’Étranger pour toute autre destination.

Enfin, en ce qui concerne les impôts, retenez ceci : de manière générale, lorsqu’un Français passe sa retraite à l’étranger plus de 6 mois par an et qu’il ne possède pas de résidence ni d’intérêts économiques en France, les règles d’imposition varient en fonction des accords fiscaux signés entre l’Hexagone et le pays d’accueil. Si aucune convention n’a été établie, le retraité résidant à l’étranger se verra doublement imposé1. Attention à bien étudier ce point, donc ! Certains pays appliquent une fiscalité avantageuse à ceux et celles passant leur retraite à l’étranger, mais pas tous. Aussi, il est important de rappeler sur ce plan qu'un retraité de la fonction publique restera obligatoirement imposé en France.

De l’aide disponible à tout moment

À noter que, depuis novembre 2021, une assistance téléphonique est disponible pour aider ceux et celles qui passent leur retraite à l’étranger et qui rencontrent des problèmes au sujet de leur certificat de vie. Gérée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse pour le compte de l’ensemble des caisses de retraite, elle permet d’éviter tout risque de suspension dans le versement de la pension de retraite en améliorant et en simplifiant les relations avec votre régime de retraite.

Et pour une retraite toujours plus sereine, pensez à bien épargner en vue de votre futur projet de vie. Investissement immobilier, assurance-vie, compte bourse sont autant de supports financiers pour tenter de se créer une belle épargne-retraite !

L'investissement en bourse et sur des supports en unités de compte présente un risque de perte totale ou partielle en capital investi.

Les informations transmises dans cet article ont un caractère purement informatif et ne sauraient être considérées comme un conseil délivré par Fortuneo (juridique, fiscal, investissement ou autre).

Source: Jellyfish, 2022


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