Souvent qualifié d’imprévisible, le 45e Président des États-Unis souffle le chaud et le froid sur les marchés financiers. Pourtant, il existerait bien une méthode Trump.

Le Trumpisme : entre discours pro-business et populisme
On parle de « Trumpisme » pour désigner cette politique économique faite de faveurs aux grandes entreprises et de prises de position anti-mondialisation.
D’un côté, Donald Trump affiche un visage très libéral en prônant la libre entreprise et en accordant des baisses d’impôt massives aux firmes américaines. La baisse de la taxe sur les bénéfices des sociétés, dont le taux est passé de 35 à 21 %, est la mesure qui a fait le plus parler d’elle. Mais ce n’est pas la seule. Annulation de l’assurance santé mise en place par Barack Obama et qui s’avérait contraignante pour les assureurs, diminution de la taxe sur les profits placés à l’étranger : les exemples sont nombreux.
De l’autre, le Président américain s’agace devant l’ampleur du déficit commercial avec la Chine ou l’Europe. D’où la crainte d’une certaine escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et le reste du monde, sur fond de hausse des droits de douane (ex. sur l’acier) et autres mesures protectionnistes.
Des marchés favorables… mais volatiles
Pour Jerome Powell, à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed), cette politique fiscale va constituer « un soutien significatif » à l’économie américaine pendant au moins ces 3 prochaines années.(1)
Même si les annonces souvent contradictoires de Donald Trump se traduisent par une volatilité accrue, les marchés financiers sont globalement favorables à la ligne suivie par le Président américain.
D’autant que cette politique s’accompagne d’un mouvement de dérégulation financière. Des stress tests moins sévères pour les établissements bancaires, des besoins en capital moins importants pour les activités de prêt : la déréglementation des banques est en marche.