Ça y est, votre enfant est prêt à entamer ses études supérieures. Pour lui, c’est une toute nouvelle vie à expérimenter. Pour vous, ce sont des dépenses à prévoir. Des dépenses qui peuvent considérablement peser sur le budget de l’ensemble de la famille. Et c’est d’autant plus vrai à l’heure où l’inflation se fait fortement ressentir sur tous les fronts. Du logement aux frais de scolarité, en passant par l’alimentation, l’abonnement internet et les billets de train, informez-vous sur les éléments à intégrer à un budget étudiant. Découvrez également comment optimiser les dépenses, et comment préparer le financement des études de votre enfant.
Budget étudiant : les grandes catégories de dépense
Sans grande surprise, le logement représente le plus grand poste de dépense pour un étudiant. Comme de nombreux jeunes, votre enfant souhaitera peut-être louer un petit appartement. Ou, autre cas de figure possible, son lieu d’études sera trop éloigné du domicile familial pour lui laisser la possibilité de faire le trajet au quotidien, d’où la nécessité de lui trouver un logement sur place. À ce sujet, sachez-le, la somme en jeu est (très) variable : en cette année 2023, un studio revient en moyenne à 1200 euros par mois à Paris, contre 870 euros à Nice, 700 euros à Bordeaux, 740 euros à Lille et 470 euros à Besançon.1 On le voit donc, il existe de grandes différences de prix en fonction de la ville choisie, avec des loyers en hausse par rapport à l’année passée. Et ce n’est pas le seul élément à prendre en compte pour décider combien donner à un étudiant pour vivre : les charges viennent s’ajouter au loyer (avec un prix de l’énergie qui a atteint des niveaux record dans l’UE en 2022), tout comme les frais d’assurance, les éventuels frais d’agence et le coût du mobilier dans le cas d’un appartement non meublé. Bref, c’est un sacré budget qui doit être débloqué pour ce poste de dépense ! Au total, on estime que le logement représente plus de la moitié de l’ensemble des frais d’un étudiant.
La nourriture est un autre poste de dépense important. Le deuxième plus important derrière le logement, en fait. Globalement, prévoyez de 200 à 300 euros par mois entre les repas pris au restaurant universitaire (3,30 euros le ticket)1 et les courses alimentaires. Sur ce plan, savoir précisément combien donner à un étudiant pour vivre n’est pas une chose facile puisque, en 2023, l’inflation reste forte. Dès lors, au quotidien, cela signifie que bien des produits alimentaires sont proposés à des prix plus élevés qu’ils ne l’étaient il y a quelques mois. Le pouvoir d’achat des étudiants s’en retrouve directement et fortement impacté. Ainsi, par exemple, les pâtes, l’un des repas préférés des étudiants, ont vu leur prix augmenter de 20% par rapport à février 2022 tandis que les boîtes de conserve (+18%), les laitages (+16%) ou encore le café (+11%) ont aussi vu leurs prix flamber.1
Vous devez aussi considérer les droits d’inscription de l’établissement où étudiera votre enfant et les frais de scolarité dans leur ensemble. Dans le public, une année de cycle licence à l’université coûte en moyenne 170 euros, une année de cycle master 243 euros et une année de cycle doctorat 380 euros. Si votre enfant opte pour un cursus d’ingénieur, vous devrez payer autour de 601 euros.1 Dans les écoles privées, les frais de scolarité atteignent en revanche plusieurs milliers d’euros par an.1 Enfin, la plupart du temps, dans le cadre d’une inscription dans un établissement d’enseignement supérieur, vous devrez également régler la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), qui s’élève à 100 euros pour l’année 2023/2024. 1
Concernant les frais de déplacement, une centaine d’euros par mois est généralement nécessaire pour couvrir les abonnements de transports urbains et les billets de train pour rentrer au domicile familial le week-end.1
À tout cela, il faut ajouter les frais de mutuelle (de l’ordre de 5 à 45 euros par mois selon les garanties1), les frais de matériel pédagogique (250 euros environ pour l’année 1 ) et le coût des forfaits internet et téléphone (50 euros par mois 1). Enfin, tenez compte d’un budget pour les produits d’hygiène et d’entretien, les vêtements, les sorties et les loisirs.
Des dépenses moyennes, à adapter à la situation
Selon la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE), pour l’année 2022-2023, le coût de la rentrée étudiante s’est chiffré en moyenne à 2 527 euros pour un étudiant non boursier, 1ce qui représente une augmentation de 7,38 % par rapport à l’année précédente. Ce montant se divise en deux catégories, avec d’un côté les frais spécifiques de rentrée, qui atteignent 1 307 euros en moyenne (+13,02 % par rapport à la rentrée universitaire de 2021), et les frais de la vie courante, mensuels et récurrents qui culminent à 1 219 euros (+1,92 % sur un an).
Les frais de rentrée comprennent les frais d’inscription, l’achat de matériel pédagogique, les frais d’assurances logement, la souscription d’une complémentaire santé et la contribution de vie étudiante et campus (CVEC) essentiellement.
De leur côté, les frais de la vie courante incluent :
le loyer et les charges ;
l’alimentation ;
le transport ;
les forfaits téléphone et internet ;
les loisirs (sorties, abonnement à une plateforme de streaming vidéo ou musical, etc.) ;
l’habillement ;
les coûts d’hygiène ;
les coûts de produits d’entretien.
À partir de ces données, si on calcule un budget étudiant sur une année universitaire se déroulant de septembre à juin (10 mois), on obtient un total moyen de 13 500 euros.
Attention cependant, le budget à prévoir pour votre enfant étudiant pourra varier suivant la situation. S’il vit toujours au domicile familial, vous n’aurez pas à débourser de frais de logement, ce qui allégera de moitié les dépenses mensuelles. Si votre enfant étudie dans une petite ville étudiante, les frais de la vie courante devraient également être limités grâce à un loyer relativement peu élevé. En revanche, la somme à donner à un étudiant pour vivre à Paris ou dans une autre grande ville sera bien plus importante. Par ailleurs, d’autres éléments sont à prendre en compte pour estimer la somme dont a réellement besoin votre enfant pour sa vie d’étudiant. Ainsi, si votre enfant travaille en parallèle de ses études, il sera en mesure de subvenir à certains de ses besoins. Par exemple, il pourra payer ses sorties, ses vêtements, son forfait téléphonique ou encore ses déplacements.
Optimiser le budget consacré à un étudiant
Optimiser les frais de logement. Il est possible d’optimiser le budget consacré à votre enfant étudiant, notamment en limitant les dépenses liées au logement. Ainsi, le loyer d’un appartement en colocation ou d’une chambre chez l’habitant sera beaucoup moins cher que celui d’un studio ou d’un T1 puisqu’il permet de partager les frais à plusieurs. Aussi, la cohabitation intergénérationnelle, qui consiste à mettre en relation des séniors avec des jeunes en les faisant cohabiter, peut être une autre option à explorer.
Profiter des offres jeunes. Concernant les transports et la culture, il existe des cartes et des abonnements dédiés aux jeunes et aux étudiants. Ceux-ci permettront d’obtenir des réductions sur les trajets en train, en bus ou en métro, ainsi que sur des billets de spectacles, des entrées au musée, etc.
Optimiser ses frais bancaires. Si votre enfant part étudier à l’étranger dans le cadre de ses études ou d’une césure, vous pouvez penser à réduire ses frais bancaires. Privilégiez les offres qui n’incluent pas de commission sur les paiements et les retraits en devises effectués sur place. Il existe également des services pratiques proposés par certaines banques comme la suspension des paiements en ligne, la catégorisation de vos dépenses ou la modulation des limites de retrait et de paiement de votre carte bancaire !
Bon à savoir : La carte Fosfo Mastercard distribuée par Fortuneo est gratuite (sous conditions)1, sans conditions de revenus et sans frais à l’étranger.1
Bénéficier d’aides. Par ailleurs, si vos revenus ne dépassent pas un certain plafond, votre enfant pourra être bénéficiaire d’une bourse, pouvant aller de 1 084 euros (échelon 0) à 5 965 euros par an (échelon 7).1 Cette somme aidera à alléger les dépenses. En outre, si votre enfant est boursier, il pourra faire une demande de chambre en cité universitaire. Ce mode de logement, accessible à partir de 200 euros par mois environ,1 est plébiscité pour sa nature économique et avantageuse (proximité avec les campus, vie sociale favorisée, multiples équipements, etc.). Aussi, sur le plan de l’alimentation, le gouvernement permet aux étudiants boursiers et aux étudiants non-boursiers en situation de précarité qui en font la demande de profiter de repas à 1€ dans les restos U pour les aider à faire face à la hausse des prix dans tous les secteurs.1
Selon votre situation personnelle, vous pouvez prétendre à de nombreuses aides financières dans le cadre de la poursuite de vos études (et certaines sont cumulables). Sans faire une liste exhaustive, voici les principales solutions d’accompagnement recensées par Wizbii :
aide au logement : APL de 45 à 290 euros par mois ;
aide au mérite (lycéens) : entre 900 et 1800 euros ;
bourse Erasmus+ : de 150 à 450 euros par mois ;
aide étudiante à la mobilité internationale : 400 euros par mois ;
aide à la mobilité pour l’inscription au Master 1 : 1000 euros ;
prime d’activité étudiant (stagiaire et alternant) : de 15 à 246 euros par mois ;
couverture maladie universelle (CMU-C) ;
RSA jeune actif ;
Aide au permis de conduire pour les apprentis ;
Aide d’urgence : jusqu’à 5736 euros ;
Étudiants préparant un concours de la fonction publique : 2000 euros (ou 4000 euros si inscrits en Prépa Talents)…
Préparer le financement des études de son enfant
Votre enfant est encore jeune, mais vous pensez déjà au financement de ses études, que ce soit une école de commerce, d’ingénieur ou l’université ? Plusieurs outils vous permettront de mettre de l’argent de côté afin de couvrir son futur budget d’étudiant.
Vous pouvez utiliser un livret A, ouvert à votre nom ou au sien. Ce placement vous donne la possibilité d’épargner jusqu’à 22 950 euros.1 Vous pouvez également ouvrir des livrets d’épargne non réglementés (comme leou Livret + à la majorité de votre enfant, accessible chez Fortuneo). Ces supports d’épargne permettent de garder à disposition vos fonds si besoin.
D'autres placements sont également possibles : le livret jeune plafonné à 1 600 euros et dont le taux, révisé 2 fois par ans, peut parfois se révéler supérieur à celui du livret A1 ou encore le plan d'épargne logement (PEL) qui bénéficie d'un taux de 2%1 mais dont les gains seront soumis au prélèvement forfaitaire unique (30%).1
Enfin, l’assurance-vie peut être intéressante pour préparer les études de votre enfant. Pour chercher à dynamiser votre investissement, surtout dans une optique de long terme, vous pourrez investir une partie de votre argent sur des fonds en euros à vocation sécuritaire et une autre sur des unités de compte potentiellement plus rémunératrices mais qui présentent un risque de perte en capital. Gardez bien à l’esprit que les supports en unités de compte ne garantissent pas le capital versé.
Les informations transmises dans cet article ont un caractère purement informatif et ne sauraient être considérées comme un conseil délivré par Fortuneo (juridique, fiscal, investissement ou autre).
Source: Jellyfish, 2022
Crédit visuel : Gettyimages