Qu’est-ce que la gestion sous mandat ?
Mis à jour le 28 décembre 2022
Destinée à simplifier la vie de l’épargnant, la gestion sous mandat permet de confier le choix des supports d’investissement et les arbitrages de son contrat à un professionnel de la finance. Ce dernier se charge d’investir l’épargne confiée et de réaliser le suivi de l’allocation dans le temps.

Les contrats multisupports permettent aux épargnants désireux d’investir à long terme en assurance-vie d’aller au-delà du fonds en euros, en diversifiant leurs placements sur des unités de compte. Ces supports vont chercher de la performance sur les marchés financiers et immobiliers, en contrepartie d’un risque de perte en capital.
Mais cette démarche peut être délicate à mener pour un épargnant peu averti ou n’ayant pas le temps de scruter les marchés financiers régulièrement. Quelle part allouer à ces supports risqués ? Lesquels choisir parmi une liste souvent longue ? La gestion sous mandat répond à ces problématiques en proposant aux assurés de déléguer cette étude et ce choix à un professionnel.
Comment fonctionne la gestion sous mandat ?
À la place d’une gestion libre, où il est seul décisionnaire dans le choix de ses supports d’investissement et de la répartition de son investissement de ses supports d’investissement, l’épargnant peut donc opter pour la gestion sous mandat. Dans ce cas, il donne mandat à l’assureur d’effectuer en son nom et pour son compte, sans avoir à le consulter au préalable et conformément au profil de gestion qu’il aura choisi parmi les profils de gestion proposé, d’une part, la sélection des supports d'investissement référencés dans le contrat sur lesquels chaque versement effectué sur son contrat sera investi et d’autre part, la modification de répartition entre les différents supports d’investissement (arbitrage).
Ce mandat permet tout d’abord au gérant de réaliser la sélection initiale des supports d’investissement au sein d’une liste définie dans le contrat et dans le respect du profil du mandat d’arbitrage préalable choisi par l’investisseur. Il choisit les meilleurs produits et les combine pour composer une allocation correctement diversifiée.
Il va ensuite réaliser un suivi régulier de cette allocation dans le temps et la faire évoluer en fonction du contexte économique et financier. C’est lui qui s’occupe ainsi de passer les ordres d'achat et de vente : on parle d'arbitrages dans le cadre de l’assurance-vie.
En outre, il apporte une information régulière au client, à la fois sur le contexte de marché et sur ses décisions de gestion.
Il n’aura pas à consulter le détenteur du contrat avant de réaliser ces opérations, ni à obtenir son aval. En revanche, cette gestion est strictement encadrée. Le souscripteur choisit un profil de risque correspondant à ses objectifs et à son appétence au risque de perte en capital au moment d’opter pour la gestion sous mandat. La plupart des contrats prévoient au moins trois niveaux de risque : modéré, équilibré et dynamique. Plus le profil est risqué et plus la part d’unités de compte, et en particulier de fonds investis en actions, sera élevée et celle du fonds en euros, restreinte.
À qui s’adresse la gestion sous mandat ?
En se déchargeant du travail de suivi, la gestion sous mandat permet aux personnes qui ne souhaitent pas passer du temps pour gérer leur patrimoine d’avoir une épargne néanmoins performante.
Enfin, ce mode de gestion évite de prendre des décisions à chaud, en réaction à un mouvement de marché ou à une mauvaise nouvelle. Il évite ainsi les biais émotionnels liés au fait de gérer ses propres économies.
Quelles sont les contraintes de ce mode de gestion ?
Chaque contrat fixe un montant minimum pour accéder à ce mode de gestion. Historiquement il était réservé aux clients patrimoniaux avec des tickets de plusieurs dizaines de milliers d’euros mais avec le développement des contrats en ligne, la gestion sous mandat s’est démocratisée.C'est ainsi le cas chez Fortuneo où le montant minimum d'entrée est très accessible.
Généralement les frais de gestion du contrat seront plus élevés qu'en gestion libre. Ainsi faut-il prévoir des frais additionnels qui peuvent connaître des variations plus ou moins importantes en fonction des banques et assurances (ainsi chez Fortuneo ils restent relativement peu élevés)et peuvent s’appliquer uniquement sur la partie allouée aux unités de compte ou bien sur l’ensemble de l’épargne.
Par ailleurs, l’allocation n’est pas réalisée sur-mesure et l’épargnant ne peut pas interférer pour privilégier un support par rapport à un autre ou pour ajouter un fonds. La liste des supports accessibles n’est pas nécessairement identique à celle du contrat en gestion libre. En revanche, l'épargnant reste maître de son contrat : il peut suivre l'évolution de son contrat car il est informé de chaque opération réalisée, et en fonction des banques il peut aussi changer de profil du mandat d’arbitrage (passer d'un profil dynamique à un profil modéré par exemple) ou de mode de gestion (et repasser à la gestion libre) à tout moment.
Enfin, la recherche de performance (en investissant sur des unités de compte) est toujours associée à une prise de risque : contrairement à un placement investi uniquement dans des fonds en euros classiques, le capital du contrat en gestion sous mandat n'est pas garanti en capital, il peut perdre de la valeur au gré de la variation des marchés.
C'est pourquoi la gestion sous mandat est une solution d'investissement à moyen ou long terme. Une durée de placement est d'ailleurs souvent recommandée par la banque ou l'assurance, en fonction du type de mandat proposé. Par ailleurs, afin de tenter de "lisser" le risque et d'atténuer les fluctuations boursières, il est conseillé de réaliser des versements réguliers sur son contrat.
Les informations transmises dans cet article ont un caractère purement informatif et ne sauraient être considérées comme un conseil délivré par Fortuneo (juridique, fiscal, investissement ou autre). Document publicitaire dépourvu de valeur contractuelle.
Source: Jellyfish, Juin 2021
Crédit visuel : kate monakhova; Gettyimages