L'arbitrage en assurance-vie : mode d'emploi

Mis à jour le 17 novembre 2022

Lorsque vous versez de l’argent sur un contrat d’assurance-vie, celui-ci est réparti, selon votre souhait, entre différents supports d’investissement – fonds en euros et/ou unités de compte. Grâce à ce que l’on appelle les « arbitrages », vous pouvez modifier cette répartition, au gré de votre stratégie et du couple rendement/risque souhaité. Il est bon de rappeler que les unités de compte présentent un risque de perte en capital.
Arbitrage en assurance-vie : comment bien répartir ses investissements.

Assurance-vie multisupport et arbitrage

Commençons par le commencement : l’assurance-vie. Vous le savez sans doute, il s’agit d’un contrat sur lequel vous effectuez des versements – réguliers ou non – qui sont investis dans un objectif de performance tout en bénéficiant d’un cadre juridique et fiscal attractif. (1) Vous pouvez réaliser des rachats partiels ou un rachat total (c’est-à-dire clôturer le contrat) à tout moment.(1) Gardez à l’esprit que l’imposition de vos gains en cas de rachat varie notamment selon la durée d’investissement et, qu’en fonction du type de support choisi, le capital n’est pas garanti.

Il existe différents types de contrats d’assurance-vie. Les deux principaux sont le “contrat monosupport en euros” et le “contrat multisupports”.

Dans le premier cas, celui du contrat monosupport en euros, l’argent que vous versez sur votre assurance-vie est investi dans un seul type de support d’investissement dit fonds en euros essentiellement investi en obligations.

C’est une option sûre : votre capital est garanti. Pas de risque, donc si votre contrat est investi à 100% sur un fonds en euros. En contrepartie, le rendement est plus faible, d'où la nécessité de s'assurer que le rendement du fonds en euro soit supérieur aux frais liés au contrat d'assurance-vie. « Malgré un contexte de taux bas, les fonds en euros continuent à offrir des rendements attractifs. » tempère Renaud Bellivier de Prin, Responsable des départements Bourse et Patrimonial chez Fortuneo.

« Chez Fortuneo, nous avons deux fonds euros au sein du contrat multisupport Fortuneo Vie*. Un fonds en euros classique, SURAVENIR RENDEMENT, avec une allocation d'actifs majoritairement obligataire, et un second fonds en euros, SURAVENIR OPPORTUNITES, avec une part importante d'actifs de diversification.»

En investissant sur ce second fonds euros, vous devrez investir au minimum 40 % de votre capital en unités de compte non garanties en capital*.

Il s’agit alors d’un investissement dans un contrat “multisupports” avec des versements répartis sur plusieurs supports d’investissement: fonds en euros et unités de compte. Un cocktail plus risqué car le capital investi sur des unités de compte n’est pas garanti mais peut potentiellement fournir des performances plus élevées sur le long terme en lissant les effets de marché.

Et l’arbitrage dans tout cela ? Nous y arrivons : l’arbitrage concerne les contrats d’assurance-vie multisupports. Il s’agit, tout simplement, du fait de changer la répartition des sommes investies entre les différents supports. En d’autres termes, arbitrer, c’est transférer de l’argent d’un support d’investissement à un autre. Quel intérêt ? L’arbitrage permet de modifier votre couple rendement/risque selon votre appétence au risque et suivant votre anticipation d'évolution des marchés financiers.

Les différents types d’arbitrage

Concrètement, cela dépend de l’option de gestion que vous choisissez parmi celles proposées au sein de votre contrat :

  • La gestion libre : c’est vous le chef : vous décidez de la répartition de votre contrat, puis des éventuels arbitrages. Vous pouvez donc changer, quand vous le souhaitez(1) et dans les proportions de votre choix(1) selon votre profil d’investisseur, la répartition de votre capital sur les différents supports d’investissement(1). L’arbitrage est à la demande. Vous pouvez effectuer un arbitrage sur votre espace en ligne et/ou par courrier, selon ce que prévoit votre contrat d’assurance-vie.

  • Arbitrage automatique : vous pouvez souscrire à des options automatiques de gestion en définissant les conditions pour générer un arbitrage automatique. Par exemple : vous décidez qu’à chaque fois que la valeur d’une unité de compte non garantie en capital dépasse un certain pourcentage à la hausse, la plus-value soit “sécurisée” en étant transférée vers un fonds en euro dont le capital est garanti.

  • La gestion sous mandat : vous confiez l’intégralité de votre capital à une société de gestion experte qui va définir l’allocation de vos actifs et qui s’appuiera sur son expertise pour faire vivre votre contrat en réalisant les arbitrages qui lui semblent opportuns dans le cadre du profil du mandat et de la répartition fonds en euros/unités de compte choisie. Cette option s’adresse aux investisseurs qui n'ont pas (ou peu) de connaissances sur les marchés financiers et qui souhaitent dynamiser leur investissement tout en acceptant un risque plus élevé, ou ceux qui n’ont pas forcément le temps de s’en occuper. Une définition de votre profil d’investisseur est au préalable nécessaire pour que votre contrat d’assurance-vie réponde au mieux à vos attentes. Il est important de préciser que la gestion sous mandat a recours à des investissements sur des unités de compte qui présentent un risque de perte en capital.

Gestion libre : dans quel cas arbitrer ?

Quand, au juste, est-il pertinent de réaliser un arbitrage ? Les cas sont multiples. Ils dépendent en fait de vos objectifs et de votre anticipation de l'évolution des marchés financiers :

  • Lorsque vous souhaitez changer de stratégie d’investissement. Par exemple: vous êtes désormais prêt à accepter des risques plus importants, dans l’espoir d'accroître la performance de votre contrat sur un horizon à long terme. Vous arbitrez donc tout ou partie de vos investissements vers un ou plusieurs supports d’investissement plus dynamiques, tout en étant conscient que le capital n’est pas garanti et que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

  • Lorsque vous réagissez à une évolution des marchés : par exemple, vous cherchez à profiter de la baisse des marchés boursiers pour investir davantage au meilleur prix…

  • … et à l’inverse, vous sécurisez vos gains lorsque les marchés financiers en question ont monté, en les transférant vers un fonds en euros. Là encore, il est important d’avoir en tête que les marchés sont fluctuants.

  • Vous allez bientôt racheter une part importante de votre capital ou clôturer votre contrat d’assurance-vie ? Cela peut être le cas, si vous approchez de votre départ à la retraite ou du moment où vous devez financer les études supérieures de votre enfant par exemple. Il peut être alors prudent de sécuriser votre capital, en transférant tout ou partie de vos investissements vers un fonds en euros.

Source: Webedia, septembre 2019.

Crédit visuel : Westend61, Gettyimage.

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