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Départ à la retraite, ce qu'il faut vérifier

Vous allez prochainement partir à la retraite et vous êtes attentif à ne rien oublier. Vous avez raison ! Une fois vos droits à la retraite liquidés, il est impossible d’apporter une correction. Heureusement, des dispositifs d’accompagnement vous aident à y voir clair. Explications.

Publié le 28 novembre 2019

Le départ à la retraite doit se préparer en amont pour que le JOUR J tout se déroule bien. Voici les choses à vérifier absolument.

Entre l’âge légal de départ à la retraite, la durée d’assurance, la pension à taux plein et les mécanismes de départ anticipé, il est essentiel d’être méticuleux. Comment ? En vérifiant que tout est en place pour partir à la retraite sereinement.

Vérifier l’âge légal pour votre retraite

Avez-vous atteint l’âge légal pour faire valoir vos droits à la retraite ? C’est sans doute ce qu’il faut vérifier en premier. Facile, me direz-vous : l’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 62 ans. Certes. Mais en réalité, cette borne varie en fonction de plusieurs critères dont l’année de naissance1 :

  • avant juillet 1951, vous pouvez liquider votre retraite dès 60 ans ;

  • entre juillet et décembre 1951, c’est 60 ans et 4 mois ;

  • En 1952, c’est 60 ans et 9 mois ;

  • en 1953, c’est 61 ans et 2 mois ;

  • en 1954, c’et 61 ans et 7 mois ;

  • en 1955 et après, c’est 62 ans.

Mais ce n’est pas tout ! Si vous avez démarré une activité rémunérée avant vos 20 ans, vous êtes éligible au dispositif de carrières longues qui vous permet de prendre un départ à la retraite anticipée (avant 60 voire 58 ans). D’autres mécanismes existent comme le départ anticipé pour incapacité permanente, pour handicap ou pour carrière pénible.

Vérifiez les conditions pour savoir si vous entrez bien dans le périmètre de ces dispositifs. Généralement, le respect d’une durée d’assurance retraite minimale est requis. Autrement dit : vous devez avoir validé suffisamment de trimestres au cours de votre carrière professionnelle (nombre qui dépend de votre année de naissance). D’ailleurs, si c’est le cas, vous percevez une pension de retraite à taux plein, c’est-à-dire le revenu maximum auquel vous pouvez prétendre.

Vérifiez vos points retraite et vos trimestres de cotisation

Un casse-tête ? Non, pas de panique ! Désormais, il vous suffit de consulter votre dernier relevé individuel de situation (RIS) pour faire le point. Ce document est fourni dès 35 ans, puis tous les cinq ans jusqu’à l’âge de 50 ans.

Le RIS inclut toutes les périodes de cotisation : période d’activité, salariée ou non, d’arrêts maladies, de chômage indemnisé, de congé maternité, etc. Pour chaque tranche de votre parcours sont annotés le nombre de trimestres et le nombre de points qui servent à calculer le montant de votre pension de retraite de base et de retraite complémentaire obligatoire.

Bon à savoir

Pour mieux évaluer votre situation, programmez un entretien individuel auprès de votre caisse de retraite dès 45 ans.

Au cours de l’année de vos 55 ans, vous recevrez une estimation indicative globale (EIG) qui complète le RIS classique par une évaluation chiffrée de votre future pension. Plusieurs scénarios sont déclinés, selon l’âge à laquelle vous activez vos droits, depuis l’âge légal jusqu’à l’âge d’annulation automatique de la décote (67 ans). Là encore, cette EIG vous est adressée tous les cinq ans jusqu’à vos 70 ans.

Attention : cette évaluation chiffrée ne reflète qu’une valeur informative, aucunement le montant définitif de votre future pension de retraite.

Vérifiez vos relevés individuels de situation

12 %, c’est le nombre de pensions attribuées en 2017 qui présentaient une erreur selon la Cour des Comptes 1 . Voici les erreurs les plus souvent rencontrées :

1. Année d’activité non prise en compte notamment en début de carrière ou lors d’un changement d’employeur ;

2. Périodes de services militaires oubliées, alors qu’une année sous les drapeaux peut rapporter jusque 5 trimestres d’assurance par année civile ;

3. Jours d’arrêt maladie oubliés sachant qu’un arrêt de travail indemnisé de 60 jours consécutifs équivaut à un trimestre d’assurance validé ;

4. Minoration du salaire annuel ;

5. Inexactitude sur les dates d’embauche d’où l’intérêt de garder vos fiches de paie et vos contrats de travail ;

6. Employeur rayé de la liste ;

7. Absence des périodes de chômage indemnisé.

Après une vérification minutieuse, faites rectifier immédiatement vos données, en contactant la caisse de retraite concernée et en remettant les pièces justificatives. Le faire dans l’urgence à l’approche du jour J n’est jamais l’idéal, sachant que la demande officielle de départ à la retraite se fait 4 à 6 mois avant la date envisagée.

Source: Webedia, septembre 2019.

Crédit visuel : Paul Bradbury, Gettyimages.


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