Placer son argent sans risques, est-ce possible ?
Quand on parle de placement financier sans risque, cela ne signifie pas qu’il n’existe strictement aucun risque de perte. De manière générale, en matière de finance, l’absence totale de risque ne peut jamais être garantie. Simplement, un placement dit sans risque est un placement qui tend à limiter grandement le risque de perte en capital de l’épargnant.
Même en cas de capital garanti, plusieurs types de risques peuvent venir affecter votre placement :
Le risque de contrepartie, avec un cocontractant qui ne respecte pas ses engagements : c’est le cas (très rare) si votre assureur ou votre banque fait faillite ou est insolvable par exemple ;
Le risque de change, lié à la variation d’une monnaie par rapport à une autre dans le cas d’un placement sans risque en devise étrangère ;
Le risque de liquidité, avec certains produits d’épargne sans risque qui bloquent vos économies pendant un temps donné, sans possibilité de retrait ;
Enfin, l’inflation a un impact direct sur la rentabilité de tout placement sans risque. Certains placements ont actuellement des taux de rendement qui ne couvrent pas la hausse générale des prix. Cela signifie que, même si vous ne risquez pas de perdre votre capital, les gains sont limités et la gestion de vos placements pourrait bien vous coûter plus que ce qu’ils vous rapportent.
Quels sont les placements avec le moins de risques ?
Si vous vous demandez vers quel placement limité en risque vous tourner, plusieurs produits différents sont à connaître :
Le livret A : accessible à tous, dans la limite d’un livret par personne, son taux de rendement est actuellement fixé à 0,5%. Ce placement vous donne la possibilité de profiter d’une fiscalité avantageuse et de retraits à tout moment.
Le plan épargne logement (PEL) : attention, vous pouvez faire un retrait avant 4 ans, mais cela limite le montant du prêt épargne logement dont vous pourriez bénéficier. , un versement minimum de 540 € par an est requis et ce produit est soumis aux prélèvements sociaux dès la première année d’ouverture.
Le compte épargne logement (CEL) : il se distingue du PEL par le fait que votre épargne est disponible à tout moment. Un versement minimum de 300 € est demandé, avec des versements libres par la suite.
Le livret de développement durable et solidaire (LDDS) : proche du livret A, il propose lui aussi un taux de rémunération fixé à 0,5% mais son plafond est plus bas, à savoir 12 000 €.
Le livret épargne populaire (LEP) : accessible seulement aux revenus modestes, son plafond se limite à 7 700 €.
Le livret jeune : Réservé aux 12-25 ans, il dispose d’un taux de rendement qui varie selon les banques et d’un plafond limité à 1 600 €.
L’assurance-vie en fonds euros constitue un autre placement limité en risque. Elle assure souvent un rendement supérieur aux livrets bancaires, avec en moyenne un rendement annuel variant entre 1% et 2% 1. Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs. À noter que c’est 8 ans après son ouverture que la fiscalité est avantageuse 1. Tout de même, de nombreux contrats imposent dorénavant un pourcentage d’unités de comptes minimum, qui présentent un risque de perte en capital.
En marge de cela, l’immobilier peut également être vu comme une manière de placer son argent. En effet, ce type d’investissement peut offrir de belles perspectives de plus-value à moyen et long terme. Mais, attention, dans ce cas, la vacance locative constitue un risque qui peut peser sur le rendement de votre placement !
L’investissement immobilier comporte un risque de perte en capital.
Les avantages et les inconvénients des placements dits sans risque
Sur le marché financier, on part du principe que les placements les plus risqués sont ceux qui peuvent potentiellement rapporter le plus. En effet, le niveau de risque va souvent de pair avec les taux d’intérêt et les rendements obtenus suite à un placement. À l’inverse, qui dit sécurité dit rentabilité limitée. En cela, globalement, les placements bancaires dits sans risque sont donc idéaux pour ceux qui veulent opter pour une épargne de précaution, à court et moyen terme.
Le but est alors de mettre l’argent de côté et de s’assurer de sa disponibilité au moment voulu, sans forcément espérer en tirer des intérêts importants.
Pour un investissement à plus long terme qui rapporte davantage, il semble toutefois important de penser à diversifier votre stratégie d’épargne.
Concrètement, en plus de choisir un ou quelques-uns des meilleurs placements à risque limité, et sous réserve d’accepter les risques inhérents à tout investissement dit « à risque », il peut être intéressant d’investir dans certains placements plus risqués. De cette manière, le rendement limité de certains placements pourra potentiellement être compensé par la performance des autres. Et inversement, les risques pris dans les placements plus risqués seront compensés par le capital garanti dans les placements sans risque que vous aurez réalisés.
Tout placement comporte un risque financier. Il est impératif de bien déterminer votre profil d’investisseur et mesurer le niveau de risque que vous êtes prêt à assumer avant de souscrire. Les unités de comptes présentent un risque de perte en capital.
Les informations transmises dans cet article ont un caractère purement informatif et ne sauraient être considérées comme un conseil délivré par Fortuneo (juridique, fiscal, investissement ou autre).
Source: Jellyfish, 2021
Crédit visuel : Mikhail Nilov, Pexels