#01 | Les grands mantras de la bourse

PODCAST - DANS LA PLACE

Dans cet épisode, Thibault Menanteau, notre chroniqueur bourse et cryptos invite à son micro Antonin, investisseur depuis 2 ans et Julien, responsable de l'offre produits chez Fortuneo pour parler de leurs débuts en bourse et partager leur expérience personnelle et leur expertise.

Au moment de se lancer en bourse on s'est tous posé la question : comment bien investir sans se planter ?

Il n'y a pas de méthode miracle, mais quelques principes fondamentaux à avoir en tête.

Antonin et Julien1 vont nous parler d'objectif d'investissement, d'horizon de placement, de long terme versus court terme, d'ETF, de DCA, de perte latente. Nous partager, leurs choix en matière d'investissement, les échecs qu'ils ont pu rencontrer et les enseignements qu'ils en ont tiré.

Les informations dans le cadre de ce podcast ne constituent pas du conseil en investissement et ne sauraient engager la responsabilité de Fortuneo pour toute décision prise sur cette base.
L'investissement en bourse comporte un risque de perte totale ou partielle du capital investi.

Présentation : Thibaut Menanteau 
Production et réalisation : CALLIOPÉ en collaboration avec Fortuneo


Spotify, Deezer, Amazon podcast ... On ne change pas ses habitudes !
Le podcast est disponible en version audio et en version vidéo sur les grandes plateformes d’écoute.
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Au programme

24 min

00:00 - Introduction
01:31 - Présentation du plateau
02:56 - Clarifier ses raisons et motivations pour investir
04:28 - Etre au point sur son horizon et capital de départ
09:21 - Qu'est que les ETF, actions et obligations ?
10:40 - Vers quelles solutions se pencher pour commencer à investir ?
11:48 - Comment appréhender la perte en investissement ?
14:43 - Quel support choisir : Compte-titres ou PEA ?
17:43 - Les différentes stratégies d'achat d'actions et DCA (Dollar Cost Average)
21:15 - Quelle répartition des actifs dans un portefeuille ?
22:42 - Ce qu'il faut retenir

Antonin-Podcast-EP1

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Thibaut Menanteau | 00:18.307

Au moment de se lancer en bourse, on a tous déjà eu peur de se planter, il n'y a pas de méthode miracle, mais simplement quelques principes fondamentaux à connaître. Aujourd'hui, nous allons découvrir les grands mantras indispensables pour se lancer. sans se planter. Dans la place, le podcast pour tout savoir sur le monde de la finance et des investissements, sponsorisé par Fortuneo. Je suis Thibaut Menanteau et dans chaque épisode, je reçois des invités ayant une expérience toute particulière avec la bourse, qu'ils soient experts du domaine ou investisseurs avertis. Aujourd'hui, j'ai convié Antonin et Julien à mes côtés pour justement discuter investissement et bourse. Antonin, tu es pompier professionnel depuis deux ans maintenant du côté d'Epinal dans l'Est de la France. Tu as commencé par de la gestion pilotée, c'est-à-dire que tu as délégué la gestion de ton argent. Et maintenant, c'est toi qui t'en occupes. Quel a été ton déclic ?

Antonin  | 01:13.586

Oui, alors c'est ça. Ça a d'abord commencé par la gestion pilotée. Et puis, petite anecdote, je me retrouve en vacances avec des amis à Magalouf, au bord d'une piscine en poulpartie. Et très peu de Français cet après-midi-là. Et donc, je me retrouve à discuter avec les seuls Français qui étaient présents. Deux hommes de 50 ans qui, visiblement, avaient l'air quand même d'avoir plutôt bien réussi dans leur vie et qui avaient quelques moyens. Et c'est en discutant avec eux, en leur demandant quelques conseils, qu'ils m'auront passé l'info de commencer à investir en bourse et plutôt de le faire de manière individuelle que par la gestion pilotée, notamment par rapport aux frais. Et c'est ça qui m'a fait faire avoir le déclic.

Thibaut Menanteau | 01:56.626

Une vraie prise de conscience avec cette rencontre. Tout à fait, oui. Excellent. Et je suis aussi avec Julien. Julien, 20 ans dans le domaine bancaire. Ça commence à faire un petit peu une vraie expérience. Aujourd'hui responsable produit chez Fortuneo. Est-ce que toi, tu trades un peu ?

Julien | 02:10.218

Oui, depuis longtemps. Pas forcément des sommes folles, mais j'ai toujours trouvé intéressant d'essayer de gérer son argent, d'essayer de comprendre les ressorts de l'économie. Et ça passe par la bourse aussi. Donc depuis assez longtemps et de manière assez régulière, effectivement, je... Je trade sur les marchés principalement européens et américains.

Thibaut Menanteau | 02:26.417

Petite pause pour les personnes qui nous écoutent.

On ne délivrera aucun conseil en investissement dans ce podcast. Notre discussion a uniquement pour but de vous partager mon expérience et celle de mes invités. Et surtout, gardez bien en tête que les performances passées d'un actif ou d'un indice ne garantissent jamais ces performances futures. Parce que oui, investir en bourse, c'est potentiellement gagner de l'argent, mais c'est aussi risquer d'en perdre. L'argent investi peut être perdu. en totalité.

Maintenant, place à notre discussion. On va rentrer dans le sujet un peu plus. On va parler de vos motivations parce que, mine de rien, pour éviter de se planter en bourse, parce que c'est le thème de cet épisode, il faut un petit peu prendre du recul et il faut trouver déjà sa propre motivation. Antonin, toi, quelles sont tes motivations pour investir ?

Antonin  | 03:12.022

Plusieurs raisons. Faire fructifier son argent, dynamiser son épargne. L'objectif, il est en tout cas en... actuellement de faire des placements intelligents pour pouvoir bénéficier, j'espère, dans quelques années, en tout cas à long terme, des revenus qui seront tirés de ces investissements-là.

Thibaut Menanteau | 03:31.211

De te projeter avec des revenus supplémentaires quand tu en auras besoin, en fait.

Antonin  | 03:34.934

Exactement.

Thibaut Menanteau | 03:35.614

Tout simplement. Et alors, Julien, pour les gens qui nous écoutent, comment on peut définir les raisons qui nous sont propres pour investir ?

Julien | 03:43.980

Alors, déjà, c'est clair, c'est la première question à se poser, parce que savoir effectivement pourquoi on veut investir, va déterminer sur quoi on doit investir potentiellement et surtout l'horizon qu'on se donne sur cet investissement. Il y a souvent plusieurs raisons. Ce qu'il est important d'avoir en tête, c'est qu'il faut essayer de les hiérarchiser. Ça peut être vraiment faire fructifier un capital, avoir des plus-values sur ce qu'on va placer. Ça peut être un objectif d'avoir plutôt des rendements à long terme. Ça peut être un objectif de préparer sa succession, de faire en sorte de léguer le maximum de choses à ses descendants. Et c'est très important d'avoir ça en tête, parce que dès lors qu'on aura ça, on saura effectivement Comment investir ? Sur quelle poche ? Assurance vie, bourse, PEVA ? Et si on a 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans d'horizon, et ça change tout à la stratégie d'investissement ?

Thibaut Menanteau | 04:28.881

Justement, parlons un petit peu horizon et puis capital de départ, parce que les gens se disent je vais investir sur du long terme mais en général on ne sait pas trop la durée. Et puis il y a toujours cette question de se dire mais combien je dois investir ? Toi, Antonin, tu nous as parlé du long terme, est-ce que c'est uniquement ton objectif ? Ou est-ce que tu as aussi une pensée pour le court terme sur l'investissement ?

Antonin  | 04:51.541

Évidemment que j'ai des pensées pour le court terme, même si je sais que court terme et bourse, Julien nous en parlera peut-être un peu plus, mais ce n'est pas forcément évident à mettre en place, surtout en gestion individuelle. Il y a un petit intérêt là-dessus, mais on va dire... Sur l'aspect fructification de l'argent, mais dans la génération de revenus passifs, on est plutôt quand même sur du très long terme.

Thibaut Menanteau | 05:15.313

En termes d'années, est-ce que tu as peut-être une fourchette que tu t'es dite dans ta tête ?

Antonin  | 05:19.877

Une fourchette, c'est compliqué à donner, mais l'objectif, il est le jour où j'aurai besoin potentiellement de financer les études de mes enfants, ne pas avoir à serrer la ceinture sur mes fins de mois grâce à ces revenus-là.

Thibaut Menanteau | 05:35.199

20 ans peut-être ?

Antonin  | 05:36.119

Oui, 20 ans parce que je n'ai encore pas d'enfant aujourd'hui.

Thibaut Menanteau | 05:38.881

On va se laisser un petit peu le temps et éventuellement de faire fructifier si jamais ça peut bien se passer. Julien, toi, comment tu abordes cette notion de temps dans l'investissement ?

Julien | 05:48.606

La notion de temps, elle peut aller de quelques minutes à effectivement de très nombreuses années. Quelques minutes si on veut boursicoter, on fait de l'intraday ou alors des placements long terme. D'un point de vue prudentiel, en général, on recommande à minima une durée de placement de 5 ans, plutôt 8 ans même sur des actions. 3-4 ans sur des obligations. Donc, on est forcément d'un point de vue prudentiel sur nos recommandations de long terme pour gérer les à-coups inhérents à l'investissement en bourse.

Thibaut Menanteau | 06:14.307

D'un point de vue prudentiel, c'est quand on parle de risque, en fait, quelque part ?

Julien | 06:16.968

Exactement. En termes de gestion du risque, on le minimise quand on est sur une durée de placement plus longue. Tu vas poser la question du capital aussi, me semble-t-il. En général, on recommande un capital d'à peu près 5-6 000 euros pour commencer. Ça permet d'avoir plusieurs lignes d'investissement et de diversifier un minimum. On y reviendra, c'est aussi un des éléments de base en termes de stratégie d'investissement.

Thibaut Menanteau | 06:36.916

Mais alors justement, là tu dis 5-6 000 euros, mais ça dépend, j'imagine, des situations, de l'épargne qu'on peut avoir. Comment on peut se projeter par rapport à son épargne et d'avoir au moins un chiffre ou une fourchette pour définir son capital d'investissement ?

Julien | 06:52.623

Ce que je recommande souvent, en fait, c'est d'avoir en tête une gestion en trois étapes. Il y a une première étape d'épargne qui est, quelque part, sa gestion au quotidien. On a besoin d'avoir, sur son compte courant, deux ou trois mois de salaire. à minima pour gérer ce que j'appellerais un fonds de roulement et qui n'a pas vocation à être épargné ou investi spécifiquement. Il y a un deuxième niveau d'épargne qui peut être sur des livrets ou des produits garantis, des fonds en euros d'assurance, des PEL, qui sont à un horizon de placement un peu plus long terme, notamment pour les fonds en euros et le PEL, mais qui sont globalement garantis et sécurisés. Et dès lors qu'on épargne un niveau à minima de 2-3 mois de revenus associés à ce type de placement, fait sens. Et ensuite, on peut imaginer dès qu'on a 6-7 mois de côté sur ce qu'on a en plus en termes de capital à disposition à aller investir sur les marchés. C'est en tout cas ce que je recommande en général autour de moi.

Thibaut Menanteau | 07:40.696

D'y aller petit à petit.

Julien | 07:41.817

Petit à petit, étape par étape, avec ces trois sasses de l'épargne liquide à l'investissement.

Thibaut Menanteau | 07:47.200

Et admettons, je pense que certains qui nous écoutent se disent j'aimerais bien avoir par exemple une somme comme 200 000 euros à ma retraite pour pouvoir vivre plutôt correctement et pouvoir vivre aussi... de mes investissements. Est-ce que toi, tu t'es fixé un montant, Antonin, précis, ou peut-être une fourchette ? Justement, tu parlais de financer les études de tes enfants, ou même pour ta retraite. Est-ce que tu t'es imaginé un montant particulier ?

Antonin  | 08:12.294

Honnêtement, pas du tout. Je ne me suis pas du tout projeté encore sur le sujet. L'objectif, pour moi, il n'est pas tant le capital final, parce que j'imagine que ce sera la succession pour mes enfants, en fait. Par contre, je pense plus en revenu passif, parce que je pourrais en tirer par an, peut-être par le biais de dividendes ou autre chose comme ça, pour pouvoir avoir un complément de revenu.

Thibaut Menanteau | 08:38.346

Alors ça serait quoi ? Ça serait 1 000 euros, 2 000 euros, 500 euros, 10 000 euros par mois ?

Antonin  | 08:44.287

Honnêtement, 10 000 euros par an, je pense que ce serait pas mal.

Thibaut Menanteau | 08:48.348

Donc on est autour de 800 à 1 000 euros par mois en fonction, parce que là aussi, la notion de revenu passif, c'est assez fluctuant. Parce que les marchés sont fluctuants, donc il faut faire aussi bien évidemment attention à ça. Julien, tu as parlé juste avant d'ETF, d'actions, de dividendes, d'obligations. On va peut-être repréciser un petit peu ça, parce que c'est des sigles que parfois on ne comprend pas, qu'on ne maîtrise pas forcément quand on débute en bourse, et c'est bien normal. Juste, est-ce que tu peux rapidement définir ce qu'est ETF, actions, obligations ?

Julien | 09:21.329

Bien sûr, on va commencer par peut-être actions. Une action, c'est simple, c'est une part de l'entreprise. Donc il y a l'entreprise qui a à ma disposition des parts de l'entreprise, ça s'appelle des actions, et on investit dans une action, ça veut dire qu'on est propriétaire d'une petite partie de l'entreprise. Et à ce titre, si l'entreprise fait des bénéfices, elle peut distribuer des dividendes, et donc en fait les dividendes c'est une part des profits qui est réattribuée à l'actionnaire. L'obligation c'est différent, on n'est pas propriétaire de l'entreprise, en fait on est créancier. En achetant une obligation d'une entreprise, on devient le créancier de cette entreprise qui à ce titre là nous reversera un rendement. Voilà, le taux de rendement, le taux d'intérêt. Et l'ETF, c'est encore différent. L'ETF, en fait, c'est une manière d'investir, justement, sur des actions, des obligations ou d'autres indices. C'est un véhicule d'investissement qui a vocation à reproduire le plus fidèlement possible un indice. Souvent, des indices boursiers, le 4,40, parfois des indices de matières premières, des indices... thématique, sa vocation à coût réduit, à reproduire le plus finement possible une tendance de marché.

Thibaut Menanteau | 10:19.492

Et puis ça vient aussi insérer plusieurs valeurs d'odeur, un petit peu comme un panier gourmand où on va trouver plein de choses dedans, et bien là en fait ça va être un panier d'actions, d'obligations de produits, c'est ça ?

Julien | 10:30.256

Exactement, qui vont suivre encore une fois de manière quasi mécanique l'évolution des indices boursiers.

Thibaut Menanteau | 10:35.378

Alors quand on démarre en bourse, sur quoi on va plutôt tendre ? TF, actions, obligations ? quel est ton ressenti par rapport à ça ?

Julien | 10:45.102

Ce qu'on peut dire, c'est que chacun va aller vers ce qui lui semble le plus pertinent. En général, dans un portefeuille équilibré, on recommande évidemment d'avoir un mix. L'action, on l'a évoqué au début, a une horizon d'investissement plus longue parce qu'elle sera normalement, classiquement, plus volatile. C'est-à-dire que ça va plus évoluer à la hausse ou à la baisse que des obligations.

Thibaut Menanteau | 11:03.730

La volatilité, c'est quand ça bouge beaucoup.

Julien | 11:05.331

Voilà. Donc la volatilité historique d'une action est plus importante que la volatilité historique d'une obligation. Sur des périodes courtes, Ça peut s'inverser, mais c'est assez rare, en tout cas sur du long terme. Et en général, dans un portefeuille équilibré, on aurait tendance à recommander à peu près 50 à 60% d'actions, 30 à 40% d'obligations, et encore une fois, un minimum de diversification géographique, sectorielle et thématique.

Thibaut Menanteau | 11:28.402

Oui, on ne met pas tous les œufs dans le même panier.

Julien | 11:30.223

En tout cas, si on les met, on prend plus de risques. Alors évidemment, c'est toujours pareil, il y a plus de risques, il y a un potentiel de gain supérieur, mais clairement, d'un point de vue prudentiel, pour revenir à ça, on recommande forcément une certaine diversification.

Thibaut Menanteau | 11:40.646

Parce que justement, il y a la notion de perte qui intervient là-dessus. Et justement, on va parler de cette notion de perte. Antonin, j'imagine que dans ta vie d'investisseur, tu as eu des pertes, comme n'importe quel investisseur. Parce qu'il faut le dire, la perte est normale quand on est investisseur. Ça fait partie du jeu. Est-ce que tu as un exemple comme ça qui te vient en tête ?

Antonin  | 11:59.456

Malheureusement, j'en ai même plusieurs. Mais il y en a deux en ce moment qui sont assez importants. C'est Téléperformance, qui passe de... 200 euros, le prix de l'action à moins de 100 euros actuellement.

Thibaut Menanteau | 12:12.271

Donc c'est une perte de 50%. Les performances, c'est l'un des leaders en France et en Europe sur les centres d'appels téléphoniques. C'est ça,

Antonin  | 12:19.575

oui. Et puis on a également Eden Red qui nous fait une belle chute en ce moment. J'ai moins 40% sur la ligne depuis que je l'ai acheté.

Thibaut Menanteau | 12:27.179

Et c'est grave pour toi ou pas ?

Antonin  | 12:29.180

Pas du tout, j'attends. J'attends, j'attends, en espérant que ça remonte.

Thibaut Menanteau | 12:32.442

Alors justement on va en parler Julien, toi il me semble aussi que tu as eu Une petite mésaventure avec une action D'un groupe bancaire Oui il y a assez longtemps en fait,

Julien | 12:41.104

c'était un peu le début de ma carrière Et donc de ma aussi stratégie d'épargne Et donc j'étais très investi Sur l'actionnaire salarié Très basiquement Et j'avais fait effectivement quelques erreurs de débutant Et c'est normal de passer par ça Je me suis donné un cap symbolique Je me suis dit effectivement Tiens quand l'action passera à je vais tout vendre L'action est montée jusqu'à 98. Le 100 euros n'avait aucune valeur rationnelle, n'était pas lié à de l'analyse technique, c'était juste symboliquement, quand c'est à 100 euros, je vends.

Thibaut Menanteau | 13:09.041

Un chiffre rond.

Julien | 13:09.761

Un chiffre rond, et encore une fois, je regardais ça quand c'était à 98. Bon bah j'ai vendu 4 ans après à 55. Et j'étais content de vendre à 55. Et alors, pourquoi effectivement ? Bah parce que j'étais déjà extrêmement concentré, c'était de l'action à la salariée, donc j'avais une thématique, thématique bancaire, une banque, les subprimes sont arrivées. Et en plus, je m'étais donné un objectif qui n'était pas forcément très rationnel. Bon, ça m'a servi de leçon, mais on revient à la nécessité de bien définir l'objectif sur des bases rationnelles et un minimal lorsque c'est possible de diversifier les secteurs et les entreprises.

Thibaut Menanteau | 13:43.638

Et alors, la notion de perte latente, justement, Antonin, tu as commencé un petit peu à introduire cette notion, mais je vais vous poser la question à tous les deux. La notion de perte latente, c'est que quand on a une action, qu'elle est en perte, mais qu'on n'a pas encore vendue, qu'on n'a pas encaissé la perte, Est-ce que vous êtes plutôt du genre à garder ou à se dire bon bah tant pis, je vends, je vends à perte, mais au moins je récupère de la liquidité que je peux mettre ailleurs ? Antonin, toi, du coup, si je comprends bien, t'es plutôt à garder le...

Antonin  | 14:10.142

C'est ça, j'attends, je garde.

Thibaut Menanteau | 14:12.064

Et toi Julien ?

Julien | 14:12.844

Oui, de manière générale aussi, en tout cas, ce qu'il faut avoir en tête, c'est que, et c'est là où c'est important de bien le préciser, il ne faut pas avoir besoin de cet argent à court terme. C'est-à-dire qu'il est toujours dommage de devoir vendre en moins-value. sous la contrainte parce qu'on a besoin de la liquidité, j'allais dire pour partir en vacances l'année prochaine. On peut décider de couper sa position, pour des raisons encore une fois rationnelles, il est dommage de la couper parce qu'on en a besoin. Donc l'argent investi en bourse est toujours pareil, doit être sur une perspective plutôt long terme, pour éviter de prendre des décisions contraintes.

Thibaut Menanteau | 14:43.049

Alors maintenant qu'on a parlé un petit peu de quelques notions, qu'on a bien contextualisé la chose, il y a le choix du support, qui est super important. Aujourd'hui, nos pièces de monnaie, nos cartes bancaires sont dans un portefeuille. Là, en fait, il faut faire pareil avec nos obligations, nos actions. Il faut les mettre dans un support. En général, on en a deux, le compte-titres ordinaire qu'on appelle CTO et le PEA, dont on a déjà un petit peu commencé à parler, le plan d'épargne en action. Julien ? Est-ce que tu peux nous redéfinir bien le contexte des deux ?

Julien | 15:16.348

Bien sûr, le compte titre ordinaire, c'est un compte d'investissement qui permet d'investir sur une multitude de supports, une multitude de thématiques, obligations, actions, ETF, tous les marchés. Il y a une fiscalité qui est la fiscalité classique, on ne va pas rentrer dans le détail, mais des investissements en bourse et des plus-values. Le PEA a certaines contraintes d'investissement, c'est-à-dire qu'on peut investir sur moins de supports, même si ça s'est beaucoup élargi ces dernières années. C'est avant tout sur de l'action et avant tout sur des actions européennes, même si ça s'est élargi. En revanche, ça a une approche fiscale qui est extrêmement intéressante. La meilleure manière d'investir fiscalement en France, d'un point de vue fiscalité des plus-values, c'est le PEA. Il est souvent encore méconnu, je suis toujours étonné de voir le nombre de personnes qui ont énormément d'actions éligibles au PEA, le gardant des années, mais sur un compte-titres ordinaire. Donc toujours penser effectivement, lorsqu'on est sur des supports éligibles, à l'investir dans un PEA lorsqu'on est sur une stratégie un petit peu patrimoniale.

Thibaut Menanteau | 16:12.804

Alors, il faut bien préciser que c'est la fiscalité en vigueur au moment où on tourne ce podcast. Il y a pas mal d'informations d'ailleurs. C'est ça. Sur le blog Fortuneo, il y a des informations que, évidemment, si vous avez besoin, vous pouvez aller voir. Antonin, t'as choisi quel support, toi ?

Antonin  | 16:27.334

Moi, je suis sur PEA, donc majoritairement pour la fiscalité, c'est évident. Et malgré tout, j'arrive quand même, par le biais des ETF, à m'élargir sur des marchés américains. Même si on est restreint sur les différents types d'investissement dessus, on arrive quand même à bien diversifier.

Thibaut Menanteau | 16:46.124

Est-ce que tu réfléchis éventuellement à avoir un compte-titres pour peut-être ouvrir le champ des possibles ?

Antonin  | 16:51.205

Oui, pourquoi pas, pour investir sur des actions en direct, sur des marchés qui sont hors Europe, pourquoi pas. Après, ça demande encore quelques connaissances supplémentaires, donc ce n'est pas pour tout de suite.

Thibaut Menanteau | 17:01.628

D'accord, on prend son temps tranquillement. Mise en situation, Julien, on imagine, Marie ? qui nous écoute, qui a 38 ans, qui veut préparer un tour du monde d'ici deux ans et qui se dit, je vais utiliser la bourse pour essayer, j'ai bien dit essayer, parce que ça ne marche pas à chaque fois, de financer ce tour du monde. Est-ce qu'on est plutôt sur le compte-titres ou est-ce qu'on est plutôt sur le PEA comme on est sur une durée à deux ans ?

Julien | 17:24.815

J'allais presque te dire aucun des deux, parce que les deux ans, c'est assez court tout de même. Donc vous pouvez imaginer aujourd'hui, mais c'est assez conjoncturel, sur des comptes-titres, des supports monétaires qui peuvent effectivement donner du rendement. Mais on peut avoir ce type de rendement via des livrets d'épargne. Donc, si on est sur deux ans, deux, trois ans, livrets d'épargne, fonds en euros, notamment si c'est vraiment des dépenses qui sont déjà prévues, sont plutôt à privilégier.

Thibaut Menanteau | 17:44.185

D'accord. Et on va parler maintenant de l'achat d'actions. Donc, on a maintenant à peu près notre portefeuille. On sait qu'on peut se diriger vers le compte-titres ou vers le PEA en fonction de ce qu'on souhaite. Mais comment on achète les actions, les manières de faire ? Toi, Antonin, tu as une manière de faire. Est-ce que tu as tout de suite acheté l'ensemble de ton portefeuille ? Ou est-ce que tu achètes une fois de temps en temps ?

Antonin  | 18:07.208

Non, j'achète une fois de temps en temps, au fur et à mesure que j'ai des liquidités à investir sur le PEA. En général, j'investis de manière hebdomadaire sur des ETF et de manière mensuelle sur des actions à dividende.

Thibaut Menanteau | 18:22.598

D'accord, donc il y a quand même de la réinjection d'argent un petit peu tout le temps.

Antonin  | 18:26.941

C'est ça, oui.

Thibaut Menanteau | 18:28.402

Des montants différents ou c'est toujours les mêmes montants sur les mêmes ?

Antonin  | 18:31.644

J'essaye au maximum de garder une base que je m'impose et je ne veux pas descendre en dessous de cette base donc je m'impose une capacité d'épargne que j'investis en bourse, que je respecte et si j'ai un petit peu de surplus j'investis sur des actions à dividendes éventuellement.

Thibaut Menanteau | 18:47.533

Donc en fait c'est la méthode DCA justement que tu mets en place, c'est ça donc Dollar Cost Average qui en fait permet d'investir tu m'arrêtes si je me trompe Julien, mais de manière régulière, on va dire par exemple le premier de chaque mois, un montant précis de façon à lisser en fait quelque part le risque, c'est ça le DCA Julien ?

Julien | 19:06.522

C'est ça le DCA et c'est un point essentiel, c'est qu'à un moment personne n'est devant. Et dans cette perspective, limiter le risque, c'est multiplier les points d'entrée. Pour sécuriser son investissement, je vais au fur et à mesure, si j'ai une somme à investir, le faire en 3, 4, 5 fois sur une action. Comme ça, je vais limiter... le mauvais timing de marché d'investir au plus haut. Si on prend l'exemple d'Nvidia, on parle beaucoup d'Nvidia cette année.

Thibaut Menanteau | 19:29.829

Nvidia, c'est le numéro 1 sur l'intelligence artificielle cette année.

Julien | 19:33.411

Si on a investi au 1er janvier, on a quasiment, on n'a plus que doublé sa mise. Si on a investi en juin, on a fait zéro. Donc comment se protéger de ça ? En ayant investi un peu chaque mois, depuis le début de l'année. Donc encore une fois, on limite la capacité de risque de rentrer à un moment qui était un moment de pic. Et c'est pareil pour sortir, on se pose souvent la question de dire, j'ai fait une certaine plus-value latente, est-ce que je sors ou pas ? En général, la bonne manière, c'est de sortir un peu, donc on l'appelle désensibiliser, alléger une ligne, et on sort en 3-4 fois, ce qui permet encore une fois de limiter le risque de timing de marché, parce que personne n'est devin que les éléments qui vont faire bouger une action à marché sont multiples, ça peut être géopolitique, économique, climatique, etc. Et donc, pour ce... Pour prémunir de cela, il faut de manière essentielle multiplier les points d'entrée et les points de sortie.

Thibaut Menanteau | 20:23.326

Alors, c'est un vrai avantage psychologique. Après, ce n'est pas la stratégie ultime qui permet de gagner à chaque fois, puisque évidemment, il n'y en existe pas, sinon ça se pourrait. N'est-ce pas ? Juste, si on se projette un petit peu, admettons un projet à 10 ans sur quelques actions, sur un panier d'actions. En fait, ce que toi tu fais, tu m'arrêtes si je me trompe une nouvelle fois, mais par exemple, tu vas faire des achats. régulier pendant deux ans, admettons. Tu vas laisser tranquillement couler pendant quelques années. Et puis, sur les deux dernières années, tu vas refaire ce DCA, mais à l'inverse,

Julien | 20:56.142

en sortie. Exactement.

Thibaut Menanteau | 20:58.624

Ça,

Julien | 20:59.465

ça marche. Ça peut marcher sur du compte-tide, sur du PEA, également sur des supports d'assurance-vie. Ce n'est pas le cœur de notre discussion. Mais effectivement, c'est exactement ce qu'il est recommandé de faire.

Thibaut Menanteau | 21:09.332

En parlant de portefeuille, justement, Antonin, toi, tu souhaites investir plutôt sur du long terme. Comment tu as réparti tes actifs ? On parlait un petit peu de répartition tout à l'heure. Comment toi, tu as fait dans ton portefeuille ?

Antonin  | 21:21.917

Pour le coup, je n'ai pas du tout d'obligation. J'ai un profil qui est peut-être un peu plus risqué que ce que disait Julien. Aujourd'hui, mon portefeuille est composé de 60% d'actions, divisé en moitié égale à peu près d'actions à dividendes et d'actions de croissance. Les 40% qui restent sont eux destinés sur des ETF. majoritairement géographiquement répartis aux États-Unis et notamment sur les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle parce que c'est des milieux qui me motivent et qui m'intéressent. À l'avenir, je pense que je vais essayer de passer les ETF plutôt de façon majoritaire que par rapport aux actions.

Thibaut Menanteau | 22:03.576

Dans quel but ?

Antonin  | 22:05.777

Dans un but justement de plutôt sécuriser dans les prochaines années.

Julien | 22:10.900

Oui, je me permets juste un commentaire, Antoine. Les ETF, effectivement, ça permet une plus grande diversification. Point d'attention, c'est en fait investir sur des actions. ETF, c'est un panier d'actions et ou d'obligations. Et donc, il y a quand même un risque lié à l'investissement en actions. On l'a évoqué, mais voilà, c'est une manière prudentielle de gérer le risque. Mais un ETF reste sujet aux variations de marché.

Thibaut Menanteau | 22:30.030

Oui, parce qu'à l'intérieur, il y a des actions.

Julien | 22:32.051

Exactement.

Thibaut Menanteau | 22:32.751

Exactement. Bien, messieurs, merci. J'espère que vous avez passé un bon moment. Merci d'avoir apporté votre expertise à nos auditeurs du podcast.

Antonin  | 22:40.115

Merci à vous.

Julien | 22:40.836

Merci beaucoup.

Thibaut Menanteau | 22:41.656

En gros, si je résume, je retiens de cette discussion trois grands mantras pour se lancer en bourse sans se planter.

  • Premièrement, favoriser un horizon de temps à plusieurs années augmente vos chances de réussite.

  • Ensuite, définir un cadre clair avec un montant de départ et un objectif précis participe à la réussite de l'investissement.

  • Enfin, se choisir une stratégie en phase avec son objectif. Julien a notamment avancé la méthode DCA, à la fois à l'achat et à la vente sur des durées précises.

Voilà, j'espère que cet échange vous a donné des clés.

Je l'ai déjà dit, mais c'est important. Ce n'est pas un conseil en investissement, les valeurs qui ont pu être citées fluctuent à la hausse comme à la baisse. Et quand on parle de bourse, il y a toujours un risque. Le risque de faire de beaux investissements, mais aussi le risque de perdre toute une partie de l'argent investi.

Bref, en bourse, les maîtres mots, patience, vigilance et connaissance.

Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à vos proches et à vous abonner. Merci à toutes et à tous pour votre écoute.

Merci à Fortuneo de soutenir ce podcast de décryptage 100% Bourse.

A très bientôt dans la place. Et en attendant, prenez soin de vous et de vos investissements.