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Tout ce qu'il faut savoir sur le TAEG

TAEG : quatre lettres bien énigmatiques pour vous qui tentez de comparer les offres de prêts immobiliers. Pourtant, sous ce sigle, se cache un instrument d’orientation bien pratique pour vos démarches de recherche de prêt car il englobe tous les frais liés à la souscription d’un crédit.

Publié le 14 août 2019

Le TAEG, de son petit nom « taux annuel effectif global », est omniprésent quand vous vous engagez dans l’aventure du crédit immobilier. Son objectif : vous guider dans l’estimation du coût global de votre emprunt.

TAEG : votre GPS

Le TAEG, anciennement TEG (taux effectif global), est votre copilote ! Cette véritable boussole vous indique la piste à suivre dans la jungle des offres de crédit immobilier et de crédit à la consommation. Par quel miracle ? Tout simplement parce qu’il réunit tous les frais inhérents à la souscription d’un prêt. Pratique !

De fait, le TAEG compile :

  • le taux d’intérêt nominal, soit les intérêts bancaires ;

  • les frais de dossier, sous la forme de frais bancaires ou de commission de courtage ;

  • le coût de l’assurance de prêt ;

  • les frais de garantie comme la caution ou l’hypothèque ;

  • les frais d’estimation d’un bien immobilier ;

  • les frais de tenue de compte.

Comprendre le TAEG, simplement

Le TAEG ne parle ni le français ni l’espéranto mais s’exprime en pourcentage de la somme que vous empruntez. Exemple de traduction tout simple.

Vous sollicitez un crédit de 10 000 euros sur une durée d’un an à un taux d’intérêt nominal de 3 %. Transcription : l’emprunt comprend un capital de 10 000 euros et des intérêts de 300 euros. Vous ajoutez ensuite les frais annexes (assurance emprunteur, frais de dossier, frais de garantie) de 80 euros, soit 0,8 % par rapport à la somme empruntée. En additionnant les différents frais annexes exprimés en pourcentage avec le taux nominal, vous obtenez le TAEG, ici : 3,8 %. Vous aurez donc à rembourser 10 380 euros.

Évidemment, un crédit immobilier sur plusieurs années entraine une formule de calcul bien plus complexe. Mais le mécanisme est le même.

Comparer les TAEG sans oublier les critères qualitatifs

Malgré sa promesse d’exhaustivité, le TAEG a ses limites, par exemple les frais d’enregistrement de notaire ne sont pas compris dans son calcul. Sans compter que le TAEG délaisse les critères de sélection dits qualitatifs qui sont notifiés dans le contrat.

Lesquels ? Pêle-mêle : la possibilité ou non d’effectuer des remboursements anticipés, modifier gratuitement la date du prélèvement mensuel. Autant d’ingrédients essentiels à étudier quand vous comparez les pistes d’offres de prêt entre les divers établissements.

Taux d’usure : ce TAEG maximum légal à ne pas dépasser

Pour éviter des offres abusives, le législateur a dressé une barrière réglementaire infranchissable : le taux d’usure.

Mais qu’est-ce que le taux d’usure ? Sachez que son calcul est géré par la Banque de France auprès d’un échantillon représentatif d’établissements de crédit.

L’établissement public relève les TAEG appliqués chaque trimestre par catégories (consommation, immobilier, etc.), puis procède à une moyenne arithmétique pondérée selon le volume de l’encours des établissements observés. En ressort un taux effectif moyen augmenté d’un tiers pour déterminer le nouveau taux d’usure applicable au trimestre suivant.

Le site internet de la Banque de France rend public les taux d’usure qui se montent pour les crédits immobiliers au 1er avril 2019 :

  • 2,73 % pour les emprunts de moins de dix ans ;

  • 2,77 % entre dix et vingt ans ;

  • 2,96 % de plus de vingt ans.

Autrement dit : pour un crédit immobilier inférieur à dix ans, votre TAEG ne peut être supérieur à 2,73 % au deuxième trimestre 2019.

Source: Webedia, août 2019.

Crédit visuel : Elitsa Deykova, Gettyimage.


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