Miser sur des dizaines d’entreprises, sans craquer votre PEL ni y passer la moitié de vos journées, ça vous dit ? Alors les Exchange Traded Fund (ETF), également connus sous le nom de trackers, sont facilement accessibles. Ces produits financiers sont des fonds indiciels, c’est à dire des fonds cherchant à répliquer le plus fidèlement possible l’évolution d’un indice boursier, à la hausse comme à la baisse, qu’il soit de marché, géographique ou sectoriel comme les matières premières, par exemple.
Si vous voulez lutter contre le « french bashing »1, vous pouvez par exemple investir sur le CAC 40 1 ou le SBF 120 1 via un ETF dédié. Si vous pensez que l’avenir se situe outre-Atlantique, ou simplement que vous aimez dire « you know » »1 à chaque fin de phrase, vous pouvez choisir un ETF associé au S&P 500, l’indice regroupant 500 grandes sociétés cotées sur les bourses américaines. Vous pouvez aussi choisir d’investir sur un secteur précis comme les énergies à travers un fonds dédié avec le Brent Crude Oil Spot pour le pétrole par exemple.
Il existe plusieurs types de trackers : les classiques (indexés sur des indices de marché ou des indices sectoriels) et les synthétiques. Ces derniers peuvent permettre d’utiliser l’effet de levier, et ainsi de multiplier, à la hausse comme à la baisse, les tendances de l’indice suivi. Mais attention, il s’agit d’un quitte ou double. En effet, vous pouvez multiplier vos gains comme subir de lourdes pertes.
Frais limités et facilité d’accès
L’un des principaux avantages d’un ETF est la facilité avec laquelle vous pourrez y avoir accès. Car même s’il s’agit d’un fonds d’investissement, ce produit est coté en continu comme une action classique. Si vous sentez le vent tourner, vous pouvez donc acheter ou vendre en quelques minutes. Pas besoin donc de maitriser toutes les subtilités de la règlementation boursière japonaise par exemple pour investir sur l’indice phare du pays grâce à l’ETF.
Autre atout, et non des moindres, les frais des ETF sont en moyenne plus faibles que ceux des fonds actions classiques. Selon le produit choisi, vous pourrez ainsi vous en tirer pour moins de 0,5% de frais de gestion sur l’année 1 calculés sur le total de vos encours. Comme toute transaction sur les marchés financiers, des frais de courtage et de transaction sont également prélevés lors de la vente ou de l’achat de parts d’ETF. Notez que les courtiers en ligne proposent souvent des tarifs plus attractifs. En outre, certains ETF sont éligibles au PEA (Plan d’épargne action), ce dernier bénéficiant d’avantages fiscaux 1. Et certains produits vous feront bénéficier des dividendes des sociétés incluses dans le panier.
Enfin, les trackers permettent une diversification qui peut limiter le risque de perte en capital. Puisque vous investissez sur différentes catégories d’actifs avec un seul et même tracker, il y a moins de chances de tirer la boule noire!
Un risque plus limité mais un risque tout de même.
Même si vous possédez l’instinct de Warren Buffett, le risque zéro n’existe pas. Le cours de marché des ETF ne peut pas être identique à tout moment à sa valeur liquidative ce qui implique que le cours de transaction des ETF peut être différent de leur valeur liquidative et de celle de l’indice auquel il est lié. Les ETF sont adossés à un indice, et si l’indice baisse, votre placement en subit les conséquences. Par exemple : si vous avez choisi d’investir sur le CAC 40 et que celui-ci perd 2%, votre tracker perdra peu ou prou 2% également. Vous devez donc garder à l’esprit que l’investissement sur des ETF présente un risque de perte en capital.
Idem en ce qui concerne les ETF libellés en devises étrangères, qui présentent un risque supplémentaire lié au change. Si vous choisissez un ETF en euro mais adossé au Nasdaq (dont les valeurs cotent en dollars), vous devez prendre en compte cette donnée avant d’investir. D’une manière générale, avant tout investissement, nous vous recommandons de prendre connaissance des recommandations de l’Autorité des marchés financiers (AMF)1.
Là encore, investir dans un tracker est on ne peut plus simple. Vous n’avez qu’à vous adresser à votre banquier ou votre courtier, en lui passant un ordre d’achat. Pour éviter de payer plus que de raison, vous pouvez fixer un plafond avec un ordre de type « limité »1.
Enfin, nous vous conseillons de surveiller régulièrement votre position et de réaliser vos arbitrages selon l’évolution des cours ou bien d’utiliser le service d’ordres intelligents de Fortuneo.
Source: Webedia, avril 2019.
Crédit visuel : iStock.