OFI Invest Energy Strategic Metals

Le vent ou le soleil ne sont que des sources d’énergie. Elles nécessitent d’être converties en électricité pour avoir une utilité. Or les métaux sont indispensables à la production des transformateurs utilisés dans ce processus. Pour construire une éolienne par exemple, il faut entre 950 kilos et 4 tonnes de cuivre. De même, une voiture électrique nécessite 4 fois plus de cuivre qu’une voiture traditionnelle.

De son côté l’argent est le métal le plus conducteur. Il est donc utilisé de manière intensive dans de nombreuses industries. Il faut par exemple 5 grammes d’argent par panneau solaire pour faire circuler les électrons. Imaginez alors la quantité nécessaire pour répondre aux besoins de l’industrie solaire à travers le monde. Ce secteur représente aujourd’hui près de 18% de la demande mondiale d’argent. Si on ajoute à cela la production de batteries pour véhicules électriques, cette part augmente à 25%.

Concernant les batteries notamment, il faut regarder d’autres métaux comme le lithium, le cobalt, le manganèse… Le platine et le palladium sont utilisés pour fabriquer les pots catalytiques. Pendant la période de transition vers les véhicules électriques, ces métaux resteront importants dans la fabrication des pots catalytiques de véhicules hybrides rechargeables. A plus long terme, le secteur de l’hydrogène vert devrait réclamer beaucoup de platinoïdes (électrodes, piles à combustible).

Le marché des matières premières est soumis à la loi de l’offre et de la demande. Quand il y a pénurie et que la demande est forte, les prix augmentent. Or, les métaux sont indispensables à notre monde moderne et nécessaires pour assurer notre transition énergétique. Même si les prix flambent les besoins en métaux seront toujours là et la demande devrait rester intense.

Dans ce contexte, il est nécessaire d’accroître la production de métaux. Mais ce n’est pas si simple. Si nous prenons l’exemple du cuivre, l’Agence Internationale de l’Energie estimait dans un récent rapport qu’il existe 220 mines de cuivre dans le monde. Il faudrait en ouvrir 80 de plus pour arriver à satisfaire nos besoins liés à la transition énergétique. Or il faut en moyenne 16 ans pour qu’une mine soit opérationnelle. Et aujourd’hui, il n’y a quasiment aucun projet annoncé dans ce domaine.

La situation est similaire pour d’autres métaux comme le lithium, le cobalt, le nickel qui devraient voir leurs prix monter. Les challenges sont donc énormes, la demande va être en tension face à une offre limitée, et des opportunités vont apparaître pour les investisseurs.

1 Etude AIE : Energy Technology Perspectives 2023, https://iea.blob.core.windows.net/assets/a86b480e-2b03-4e25-bae1-da1395e0b620/EnergyTechnologyPerspectives2023.pdf

En termes d’investissement, nous favorisons actuellement l’argent, indispensable pour le solaire ; le cuivre utile à tous les niveaux de la transition énergétique ; le platine, élément clé pour les technologies liées à l’hydrogène propre ; et enfin le nickel, nécessaire aux batteries électriques.
Il existe deux moyens de s’exposer à ces matières premières.

Tout d’abord en investissant en direct dans des actions de compagnies minières. Il est cependant à noter que ces entreprises vont avoir d’énormes investissements à réaliser dans l’avenir. Cela va peser sur leur rentabilité à moyen terme même si à long terme elles pourront être les grandes gagnantes de la transition. On peut aussi envisager d’investir sur les entreprises qui exercent dans les secteurs de la transition énergétique (éoliennes, panneaux solaires …) mais, il faut étudier avec attention leurs modèles économiques. Certaines de ces sociétés ne nous semblent pas encore assez matures et pérennes.

L’autre solution est de s’exposer à la performance des métaux par le biais de fonds spécialisés et d’en confier la gestion à des experts du domaine. Notre fonds Ofi Invest Strategic Metals permet de s’exposer aux marchés des matières premières sans investir en direct dans les marchés actions. Nous utilisons des contrats d’échanges de flux financiers appelés SWAP (swaps sur indices de matières premières). Nous cherchons ainsi une décorrélation avec les marchés financiers en acceptant en contrepartie les risques associés à ce type d’investissement (risque de perte en capital notamment).

Vous connaissez l’adage « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Les matières premières sont une bonne source de diversification d’un portefeuille car comme je l’ai dit précédemment, elles peuvent se décorréler des autres classes d’actifs traditionnelles comme les obligations ou les actions. Dans un environnement d’incertitudes économique et géopolitique fortes comme celui que nous vivons, cela nous semble une approche intéressante.

Mais il faut se rappeler que les cours des métaux sont très volatils et ils restent des instruments de diversification. De ce fait, nous recommandons de conserver une exposition raisonnable et de ne pas dépasser 2 à 3 % d’un portefeuille total dans une allocation prudente. La part dédiée aux matières premières peut passer à 5% dans une allocation dite équilibrée et à 7% dans une allocation plus dynamique pour chercher davantage de performance mais en acceptant davantage de risques.

Ofi Invest Asset Management a développé depuis plusieurs années une expertise sur le marché des métaux et des métaux précieux. Nous avons une connaissance approfondie des principaux facteurs qui peuvent influencer ces marchés : règlementation, évolutions macroéconomiques, financières et géopolitiques, météo, production, stockage...

Notre équipe de gestion est reconnue et bénéficie de plus de 20 ans d’expertise dans la gestion des matières premières avec 1,4 milliard d’encours sous gestion à fin janvier 2023.